1,9 % de croissance en seconde estimation du PIB américain au premier trimestre, un PMI de Chicago en net retrait même s’il n’est pas en zone de contraction, et des créations d’emplois privées un peu en deçà des attentes selon l’enquête ADP reflètent une croissance un peu lourde aux Etats-Unis, tandis que le reste du monde ralentit, Inde en tête, où la croissance réduite à 5 % par an déçoit le marché.
Sous l’influence d’une Europe aux prises avec l’aversion au risque et face à des taux espagnols très tendus, le Cac 40 revient tester la zone des 2985 avec un certain succès en clôture. L’indice reste néanmoins cantonné à l’intérieur de son canal de tendance descendant, sous une oblique désormais située à 3050 points. Il suffirait de la déborder pour tenter une nouvelle reconquête des 3100 et peut-être une véritable inversion en cas de franchissement, mais cette hypothèse semble peu probable sans une intervention particulière en Europe, ou une remarquable surprise à l’occasion de la publication des chiffres du chômage américain vendredi à 14h30.
Le Dow Jones subit l’influence négative de l’Europe, pour venir clôturer en retrait 2 – 0,21 % à 12 393, tandis que le Nasdaq s’effrite de -0,35 % à 2827, et que le S&P 500 tente de se stabiliser en cédant -0,23 % à 1310, avec une petite marge en deçà d’un seuil clé à reconquérir à 1320 points. D
Les chiffres d’inflation en baisse à 2,4 % en Europe devraient permettre à la BCE de s’acheminer vers une baisse des taux et vers de nouveaux assouplissements pour contenir les risques financiers qui pèsent sur les pays du Sud. De même, la Fed risque de se montrer favorable à de nouvelles mesures pour soutenir une croissance américaine insuffisante, mais rien ne le garantit dans la mesure où les ventes au détail en rebond significatif dans les chaînes de magasins américaines en mai témoignent du dynamisme du consommateur américain.
Dans ce contexte, et à moins d’une surprise majeure, l’indice Cac 40 risque de continuer d’évoluer entre 2970 pour les plus bas et la résistance très difficile des 3100 pour les plus hauts.
Il convient de noter toutefois que la forte baisse des prix du brut désormais très en deçà des 90 USD le baril constitue forcément une bonne nouvelle, surtout pour le consommateur américain, tandis que cela a tendance à compenser l’affaiblissement de l’euro, avec l’avantage de restaurer la compétitivité en Europe sans pénaliser la future énergétique…