Pas plus les bénéfices de Morgan Stanley ou de E.bay que les indicateurs économiques avancés aux Etats-Unis en baisse de 0,1 ou que l’indicateur d’activité de la Fed de Philadelphie moins bon qu’espéré à 1,3 au lieu des 2,5 attendus ne peuvent donner matière à l’inversion d’une tendance quelque peu fragilisée.
Le Cac 40 tente de se stabiliser sur la base du canal de tendance descendant, mais le rebond reste trop anémique pour évoquer encore un rebond technique convaincant. L’indice clôture inchangé sur les 3600, et continue de glisser le long de la limite inférieure du canal de tendance baissière à court terme. Il faudra désormais déborder le seuil des 3640 pour évoquer une amorce de retournement plus probante, probablement limitée au 3710 points dans le meilleur des cas.
Aux Etats-Unis, le S&P 500 pâtit des résultats souvent moins bons qu’attendus pour souligner le triple sommet de long terme sous 1600 points, mais on ne peut parler de retournement baissier tant que l’indice reste au-dessus des 1520 points. Cela laisse un peu de marge avec un clôture à 1541, en baisse modérée de -0,67% pour la séance, tandis que le Dow Jones cède -0,56% à 14537, et le nasdaq -1,20% à 3166 points.
La croissance très ralentie en Europe et insuffisante dans le monde aura sans doute l’avantage de signaler aux dirigeants du G20, et surtout de l’Europe, qu’il serait judicieux de mobiliser un peu plus les énergies vers la croissance que vers l’acharnement au désendettement.
En ce sens, nous ne pensons pas que le repli actuel puisse tourner en forte correction, mais que les marchés risquent de se montrer très hésitants dans leurs tentatives de rebonds. Les cours actuels évoquent un fort niveau de survente par rapport aux taux et aux politiques monétaires, surtout sur pour les entreprises d’envergure mondiale, mais sur un horizon de quelques mois, il faudra sans doute envisager de prendre assez rapidement des bénéfices avant que l’horizon économique, espérons-le, ne finisse par s’éclaircir plutôt que l’inverse…