L’issue de la réunion de la réserve fédérale sous la présidence de Janet Yellen était très attendue, mais il n’y a aucune surprise particulière. Les taux vont rester encore longtemps bas, et l’objectif d’un taux de chômage réduit à 6,5 % est heureusement abandonné dans les critères de relèvement des taux. La Fed s’attachera surtout au taux d’inflation dont elle espère le voir revenir vers la zone des 2 %, faute de poser quelques risques à la performance économique. Mais Janet Yellen ayant évoqué un laps d’environ 6 mois après la fin du tapering pour une possible première remontée des taux, les traders anticipent une remontée des taux pour le printemps 2015, un peu plus tôt que prévu avant la réunion de ce comité monétaire.
En attendant ce résultat de réunion, le CAC 40 termine la séance sur un chandelier mitigé qui tend à renforcer la résistance des 4350 et le support des 4290, dont une rupture à la baisse, liée à la réaction modérément négative des marchés américains pourrait induire une tentative de retour vers la zone des 4250, voire 4210 points.
Le Dow Jones cède -0,70% à 16.222, le Nasdaq -0,59% à 4307, et le S&P 500 -0,61% à 1861 points, avec une marge relativement confortable au-dessus du seuil clé des 1850 points.
Le discours limpide de la Fed sur la politique à attendre au cours des prochains mois sur fond de croissance américaine attendue de l’ordre de 3 à 3,5 % cette année n’a rien de bien alarmant en soi, et présente l’avantage immédiat de faire refluer l’euro jusqu’au seuil des 1,3820 dollars, niveau dont la rupture pourrait enfin enclencher un mouvement baissier sur la monnaie européenne, avec un soulagement évident pour la compétitivité des entreprises cotées en euros.
Dans la mesure où les indices américains risquent de peiner à grimper beaucoup plus haut, il paraît difficile d’envisager le franchissement immédiat des 4350 sur le CAC 40, mais les accès de faiblesse, soit vers 4290, ou sinon 4250 devraient se montrer propices à quelques achats.