Les marchés se sont émus un peu rapidement du discours de Janet Yellen la veille quand elle évoquait un délai de six mois après la fin des injections monétaires pour envisager le début de la remontée des taux courts. Si ce scénario est absolument plausible, ils ont oublié un peu rapidement que cela se devait à une économie américaine en saine reprise, de nature à tourner définitvement ma page de terrible crise de 2008. Ajoutons à cela des indicateurs avancés meilleurs que prévu, et un indice d’activité de la Fed de Philadelphie également plus fort qu’attendu à 9 au lieu de 3,5 attendus après -6,3 en février, et les indices américains récupèrent complètement le terrain perdu depuis 24 heures.
Du coup, le CAC 40, toujours aussi influencé par le comportement des indices américains, forme sur la séance un chandelier de belle facture, après un début de séance marqué d’une légère fébrilité. Compte tenu de la belle tenue de ses homologues outre-Atlantique, la voie semble ouverte à un test délicat des 4350, et en fonction de leur comportement, d’un retour éventuel vers la zone des 4420, qui pourrait être facilitée par un très salutaire repli de l’euro en deçà de 1,3820 dollar.
Le Dow Jones progresse de 0,67% à 16.331, le Nasdaq de 0,26% à 4319, et le S&P500 approche à nouveau de 11 points de son record établi à 1883 pour gagner 0,60 % à 1872 points.
Contrairement aux idées reçues, les séances des quatre sorcières qui viennent clôturer les contrats trimestriels sont statistiquement assez peu volatiles, comme si les opérateurs cherchaient à éviter de provoquer des décalages au bénéfice des uns et en défaveur des autres. Il est donc assez probable que le marché soit assez stable pour terminer la semaine vendredi, mais sous un biais plutôt haussier. Sans doute judicieux, dans ces conditions, d’envisager quelques achats vers 4290, et quelques allègements vers 4350, au mieux 4420 en cas de franchissement.