A la faveur des stress tests réussis par la plupart des banques américaines, et d’un pronostic plutôt positif de la part de Ben Bernanke sur l’économie américaine, mais sans l’enthousiasme excessif qui pourrait faire craindre une modification de la politique monétaire, le marché entretient la belle orientation imprimée par les indices américains la veille, et par la perception d’un authentique soulagement à l’endroit de la crise financière grecque, au moins pour quelque temps…
Dans le sillage d’indices américains en forte hausse la veille, le CAC 40 aura traversé d’un coup le seuil des 3550, pour approcher un objectif clé à 3600 en formant un chandelier en Doji, dont on peut penser qu’il témoigne d’une hésitation légitime à poursuivre sans pause dans la hausse. A priori il n’y a guère de risques de rechute tant que le seuil des 3550 n’est pas enfoncé à nouveau, ce qui pourrait induire un repli probablement bien limité à la zone des 3515 points.
Les indices américains confortent sans difficulté leur sortie de congestion de la veille. Le Dow Jones gagne 0,12 % à 13 194, le Nasdaq progresse de 0,03% à 3040, tandis que le S&P 500 pointe vers l’objectif des 1440 mais pause de -012 % à 1394, sous une barre psychologique susceptible de faire momentanément obstacle à 1400 points.
La vitesse à laquelle le marché remonte depuis trois mois commence à susciter chez de nombreux opérateurs des questions sur la pérennité de la hausse et sur la possibilité de pousser plus loin. Il faut bien dire qu’en Europe les perspectives de récession risquent à un moment ou un autre de freiner la progression, mais sur un plan fondamental il convient aussi d’observer que le marché n’est pas excessivement cher tandis que le marché américain bénéficie d’un potentiel économique important pour encore progresser.
Sauf mauvaise nouvelle, il semble difficile d’envisager une correction profonde, d’autant que de nombreux investisseurs en profiteraient assez rapidement, si elle se présentait, pour reprendre position.
Dans une optique rapide, on pourra tenter de saisir quelques bénéfices en deçà des 3600 sur un RSI à 10 semaines proche du sur-achat, dans l’idée qu’un léger reflux éventuel à 3450, ou idéalement 3415 permettrait de reprendre les positions allégées. Mais n’oublions pas que les premiers pics du RSI ne sont pas les plus dangereux, et qu’il leur faut en général du temps pour créer par la suite une divergence négative, laquelle est souvent plus lourde d’authentique potentiel baissier.
Par la suite, et en cas de franchissement des 3600, nous continuons de croire qu’un retour vers 4080 reste de mise d’ici la fin de l’année à condition que les politiques européens prennent les mesures nécessaires à une relance de la croissance économique, laquelle ne manquerait pas de propulser les marchés beaucoup plus haut.
Évidemment, au regard du discours politique des uns et des autres nous n’en sommes pas tout à fait là, et il faudra peut-être la publication de statistiques très négatives pour que cette indispensable inflexion se produise.