Si l’Europe n’était pas le siège d’une inquiétude légitime avant un sommet censé déboucher sur des décisions cruciales pour son avenir et pour tenter d’éviter une dangereuse récession, le marché devrait sans doute se ressaisir au regard de chiffres américains de plus en plus engageants au niveau de transactions immobilières nettement plus soutenues que prévues, et d’un reflux assez modeste de la confiance des consommateurs de 64,4 le mois passé à 62 ce mois-ci.
Dans une ambiance de défiance à l’égard de l’Europe, le CAC 40 termine la séance sur un chandelier assez négatif, mais le support psychologique majeur des 3000 reste efficace pour contenir les velléités de rechute vers une zone assez floue entre 2925 et 2985 points. Une fois encore, le volume peu étoffé reflète bien une attitude d’attente.
Les indices américains émettent en revanche des signaux un peu plus favorables, notamment avec le S&P 500 tente de reconquérir le seuil des 1320 points. L’indice phare clôture sur ce seuil clé, en hausse de 0,48%, tandis que le Dow Jones récupère 0,26% à 12534, et que le Nasdaq affiche un peu plus de vigueur en reprenant 0,63% à 2854 points.
Le comportement décevant du marché présente un avantage, puisqu’à l’opposé de ce qui se passe en général, l’approche du sommet européen ne suscite pas le moindre enthousiasme, ce qui pourrait plutôt ouvrir la voie à de bonnes surprises.
Pour l’heure, les déclarations antinomiques restent intactes entre une Allemagne toujours aussi réticente et une Europe en train de plonger en récession, qui ne s’en sortira pas sans des mesures massives de stimulation monétaire destinées à relancer la croissance.
Il est difficile dans les conditions actuelles de prendre des positions importantes, mais on peut sans doute profiter des cours actuels vers la zone des 3000 points pour accumuler quelques positions, en vue d’un rebond technique qui devra dans un premier temps déborder 3070 pour amorcer un retour plus conséquent vers le seuil toujours aussi crucial des 3155 points.