La confiance des ménages se redresse de 2 points en décembre pour la première fois depuis mai selon l’INSEE en France, mais le chômage s’aggrave pour le 19e mois consécutif. En parallèle, les États-Unis présentent de très bons chiffres au niveau de l’immobilier avec une forte hausse du prix moyen des logements, une forte baisse des stocks disponibles qui représentent désormais moins de cinq mois, et un retour à une moyenne encourageante de 350000 demandes hebdomadaires d’allocation au chômage.
Par ailleurs, à la faveur de la rechute permanente du yen dans la perspective d’un objectif d’inflation relevée de 1 à 2 % par la banque du Japon, le Nikkei retrouve son meilleur niveau depuis le Tsunami de 2011, mais les regards restent braqués sur le Congrès américain et l’échéance de la falaise fiscale désormais réduite à quatre jours.
Les marchés européens témoignent d’une bonne confiance dans l’aboutissement à un compromis dans les prochains jours, puisque le CAC 40 clôture sur la résistance des 3675 après avoir tenté une première sortie symbolique par le haut en début de séance. En fonction des perspectives de déblocage aux États-Unis le marché pourrait à nouveau partir à la hausse vers les 3740 ou 3760 points, ou au contraire rester bloqué sous 3675 points, mais la tonique technique reste positive.
Les indices américains ont subi lourdement les regains d’inquiétude liée à la falaise fiscale, mais la réunion des sénateurs prévus pour dimanche en vue de trouver une solution démontre néanmoins une réelle volonté de trouver une solution, nouvelle qui permet une reprise en fin de séance. Le Dow Jones parvient à ne cédé que 0,14 % à 13 096, le Nasdaq -0,14 % également à 2986, et le S&P 500, après un plongeon à 1402 clôtures tout proches du seuil clé des 1420 en baisse de -0,13 % à 1418 points.
Il est un peu singulier de constater que l’Europe dont le niveau d’endettement par rapport au produit intérieur brut est le plus faible des grandes régions du monde continue de s’imposer une discipline budgétaire draconienne et contre-productive pour son économie, tandis qu’on attend des Etats-Unis des mesures d’assouplissement budgétaire pour éviter de plonger en récession et d’entraîner avec eux le reste du monde, alors que leur endettement en est à 103 % et leur déficit à 7,5 % du PIB.
En un mot, le monde attend des États-Unis qu’ils accentuent leur déficit de façon à assurer un minimum de croissance, d’où l’importance historique mais fort probable d’une issue favorable à très court terme.
A moins d’un désastre budgétaire aux États-Unis, il est devenu de plus en plus judicieux d’envisager des achats sur tout repli vers 3650 dans la perspective d’un mouvement de reprise probablement imminent, visant à réintégrer la zone des 3700 points…