L’effet lié à la décision d’un Q.E. massif de la part de la BCE produit comme toujours un effet mathématique haussier sur les actifs financiers, et au premier chef sur les actions de la zone concernée avec une forte pression baissière sur la devise locale. Au mépris des préoccupations pouvant surgir des élections grecques dimanche, les marchés confirment leur enthousiasme en inscrivant de nouveaux records sur une accélération parabolique, dans un volume qui témoigne d’une euphorie compréhensible, mais peut-être un peu excessive pour le très court terme.
Appuyé par un indicateur PMI de décembre toujours décevant en France, mais meilleur qu’attendu en Europe, le CAC 40 salue par un gap d’échappement haussier la politique agressive de la BCE. L’indice s’affranchit sans difficulté de son record de juin dernier établi à 4600 et approche rapidement d’une première résistance vers 4680 sur un chandelier de bonne facture. Si la voie s’ouvre très probablement vers un objectif potentiel de l’ordre de 5140, et peut-être plus sur un horizon à moyen ou long terme, il convient de noter la proximité de la zone de surachat pour le RSI à 10 semaines, et d’envisager peut-être une phase de consolidation, alors que les élections grecques risquent de susciter quelques interrogations et sans doute des tensions au sein de la zone euro.
Les indices américains terminent pour leur part la semaine sur une note plus mitigée. Le Dow Jones cède -0,79 % à 17.673, le Nasdaq progresse modestement de 0,16 % à 4758, et après un pic à 2063, le S&P 500 clôture en baisse de -0,54 % à 2052 points.
Il paraît légitime, dans le contexte actuel d’envisager une sous-performance des indices américains, et de compter sur la bonne tenue des indices européens. A priori une phase de consolidation devrait toutefois se développer, propice à saisir quelques bénéfices après un puissant envol, dans l’espoir de pouvoir reprendre rapidement position, en partie vers 4600, et idéalement en cas de repli non garanti vers la zone des 4430 points.