Les marchés se sont quasiment affolés de ce qui se passait en Chine et sur les devises émergentes, et il aura suffi de deux jours pour enrayer la baisse et même parvenir a littéralement la neutraliser sans que la banque centrale européenne n’ait besoin de prendre la moindre décision.
Par ailleurs, et de prime abord, les chiffres du chômage américain avec 113.000 créations d’emplois là où on en attendait près de 180.000 auraient dû susciter un accueil très mitigé, mais un examen un peu plus attentif révèle que le gouvernement a détruit 26.000 emplois, ce qui est plutôt de bon augure pour réduire le déficit. On constate sur d’autres études qu’il y aurait en réalité une forte création d’emplois depuis trois mois. Par ailleurs, le chiffre officiel recule à 6,6 % seulement de chômage alors que la force de travail disponible augmente légèrement, mais il n’y a pas matière à s’inquiéter que la Fed remonte les taux, parce qu’une belle productivité en hausse de 3,2% au quatrième trimestre favorise l’absence de tensions inflationnistes.
Après un bref recul sur le support des 4170, le CAC 40 forme sur la séance un chandelier de la meilleure facture, susceptible de transformer le seuil des 4210 en support. L’indice semble devoir s’installer à nouveau dans la zone de congestion antérieure qui a prédominé pendant les cinq derniers mois entre 4210 et 4310 points, alors que le S&P 500 revient également dans une zone de neutralisation de la baisse, au-dessus des 1775 points.
Le Dow Jones termine la semaine sur un gain de 1,06% à 15.794, le Nasdaq progresse de 1,70% à 4126, et le S&P 500 vient s’insérer entre 1775 et 1813 sur un gain de 1,33% à 1797 points.
Rien ne semble avoir beaucoup évolué au niveau de la Chine qui célèbre son nouvel an, mais on aura pu apprécier ces derniers jours une accalmie sur le front des devises émergentes, tandis que les taux longs restent dans la zone des 2,70% aux Etats-Unis. Associés à des résultats meilleurs que prévus dans plus de 70 % des cas des entreprises, les ingrédients restent présents pour ne pas abonder dans le sens des Cassandre.
À moins de voir le S&P 500 s’affranchir rapidement des 1813, il paraît toutefois judicieux de commencer à prendre quelques bénéfices sur des valeurs qui ont pu être achetées au cours des toutes dernières semaines sur l’accès de faiblesse des marchés.
Envisagez des allègements, en particulier si le CAC 40 remonte vers la zone des 4280 points, et rachetez en cas de retour vers la zone des 4170 qui s’est probablement convertie en support.