Les marchés débutent la semaine sous l’angle de la pression géopolitique. Vladimir Putin décide d’intensifier la présence de l’armée en Crimée ukrainienne et de refuser toute légitimité au nouveau gouvernement mis en place la semaine dernière après le départ de Ianoukovitch.
En résulte évidemment une fuite des capitaux de Russie, et pour tenter de la contrer, une hausse désespérée des taux par la banque centrale russe, avec pour effet un effondrement de plus de 10 % de la bourse russe, et une propagation du stress à toute la zone euro, d’autant plus marquée que les pays sont proches de la Russie, tant sur un plan géographique que commercial.
Le CAC 40 avait réussi la semaine dernière à confirmer la présence d’un support majeur à 4355, mais la situation suscite la cassure immédiate de ce seuil sur un gap baissier. L’indice clôture la séance sur un chandelier négatif, accompagné d’un volume assez considérable, sans que l’on puisse évoquer une panique totale. Mais il faudra au minimum reconquérir 4310 points pour ébaucher un rebond dont l’issue dépend évidemment de la tournure des événements.
Pour leur part, les indices américains beaucoup plus éloignés de la Russie que l’Europe et bien soutenus par un indicateur PMI Market très dynamique qui confirme une forte reprise après le froid extrême de janvier n’accusent le coup que modérément, même si le S&P 500 renonce, au moins momentanément, à la conquête des 1850 points acquise la semaine dernière.
le Dow Jones finit en baisse de -0,94% à 16.168, le Nasdaq recule modérément de -0,72 % à 4277,et le S&P 500 2 – 0,72 % également à 1846 points.
Malgré la tournure un peu spectaculaire des événements, il semblerait que la Russie ait tant à perdre d’un envenimement de la situation qu’une marche arrière a de fortes chances de se produire au cours des prochains jours générer une excellente occasion de prendre position grâce à un accès de faiblesse excessif et inattendu.
Il est toujours difficile dans les moments de grande volatilité de prévoir exactement le niveau auquel le marché pourra trouver un plus bas, mais la fébrilité actuelle nous semble plutôt une excellente occasion de reprendre position, peut-être à l’occasion d’un test des 4275, que de céder à la panique. En revanche, un retour vers la zone des 4355 , sinon 4420, pourrait inviter les investisseurs à quelques allégements.