Il n’y avait pas de statistique particulièrement notoire à commenter en cet fin de semaine, et pourtant de nombreux indices en Europe et au Japon continuent de pousser toujours plus haut, et pour nombre d’entre eux, d’inscrire de nouveaux records historiques.
Sur fond de regain d’optimisme pour la croissance économique en Europe et de taux extrêmement bas, les investisseurs sont de plus en plus nombreux à réaliser que toute tentative de consolidation est rapidement vouée à l’échec, et que l’humeur n’est pas aux valeurs à la casse, mais plutôt à la nécessité impérative d’être investi, d’où un flux acheteur permanent face auquel les vendeurs potentiels sont de plus en plus réticents à prendre des bénéfices. La hausse appelle ainsi la hausse.
Il arrive parfois qu’une valeur ou un indice accélère la hausse au point de sortir par le haut d’un canal de tendance déjà ascendant. Avec le franchissement des 5200 points cette semaine, c’est peut-être ce qui est commence à se produire, d’autant que le RSI à 10 semaines parvient à afficher un regain de pente ascendante au-delà des 70%, ce qui historiquement laisse de la marge pour pousser vers de nouveaux records avant d’envisager une éventuelle correction. En ce cas, la voie serait probablement en train de s’ouvrir vers une extension de l’ordre de 5880 points.
Pour finir la semaine, les indices américains ne semblent guère s’émouvoir, ni de la reprise du dollar, ni des perspectives de résultats peu engageantes pour ce trimestre, le S&P 500 se permettant de revenir au contact de la zone de résistance des 2100 en gagnant 0,52% à 2102 points, tandis que le Nasdaq se rapproche des 5000 à 4996 sur un gain de 0,43%, et que le Dow Jones déborde à nouveau le cap des 18.000 à 18.058 sur un gain de 0,55 %.
Avec le S&P500 sur la ligne clé des 2100,il n’est pas totalement acquis de voir l’indice monter en ligne droite de façon péremptoire et immédiate. Mais à moins de lourdes déceptions sur la publication des résultats des entreprises américaines qui vont s’intensifier la semaine prochaine, le scénario d’une accélération évoquée plus haut a de fortes chances de se développer. Quitte à devoir patienter au préalable quelques séances, le temps de s’assurer que les résultats aux États-Unis sont comme d’habitude, plutôt de meilleure facture que les fortes prévisions baissières estimées récemment par les analystes.