Dans le sillage des excellents chiffres du chômage publiés la semaine dernière, le consommateur américain reprend confiance, et l’indice calculé par l’université du Michigan affiche une progression assez spectaculaire, jusqu’à ses plus hauts depuis 2007, à 83,1 au lieu des 78,5 attendus. Surtout, la courbe de confiance qui en résulte prend une bonne tournure, qui correspond assez bien avec un possible retournement favorable de l’économie américaine, telle qu’on peut la décrypter à travers les indicateurs des dernières semaines.
Les bons chiffres du jour auraient dû produire une tentative de rallye, et le renoncement peu après la nouvelle à entretenir la hausse interpelle. C’est un signe de lassitude du marché américain aux niveaux actuels, et une inclinaison à consolider, ou même, en cas d’enfoncement des 1420 par le S&P 500, à enclencher un mouvement plus sensible de correction.
Ce comportement suspect se voit également sur le CAC 40, qui ne parvient décidément pas à s’affranchir d’un pivot majeur à 3410, et revient se cantonner dans son canal descendant de court terme dont nous ajustons légèrement la pente dans le parfait alignement des plus hauts depuis le pic du 14 septembre à 3588 points.
Le chandelier de séance, intérieur à celui de la veille et avec une clôture au plus bas est assez négatif, et laisse entrevoir un test possible des 3350, et en cas d’enfoncement, un retour vers la base du canal ascendant sur les 3290, où il faut espérer qu’un support majeur puisse enrayer la baisse.
Le Dow Jones termine la semaine sur un gain insignifiant de 0,02 % à 13 329 , le Nasdaq recule de -0,18 % à 3044, et surtout le S&P 500 se rapproche du support crucial des 1420 points, en refluant de -0,27 % à 1429 points.
Les résultats des banques américaines JP Morgan et Wells Fargo n’ont pas suscité de surprise majeure, même si JP Morgan, comme d’habitude parvient à dépasser les attentes. En revanche, Wells Fargo affiche un produit bancaire en deçà des espérances mais des bénéfices également supérieurs aux attentes grâce à la nette reprise de l’immobilier américain. De nombreux résultats industriels seront publiés la semaine prochaine, et l’on peut redouter que le ralentissement mondial se traduise par des performances et surtout des annonces assez prudentes. Par ailleurs, l’Espagne continuera de s’abstenir à demander une assistance aux institutions européennes aussi longtemps que ses taux resteront raisonnables…
Il est difficile de se montrer trop optimiste sur le contexte actuel, mais des statistiques macro-économiques comme les ventes au détail attendues lundi aux États-Unis pourraient soutenir un diagnostic favorable à l’économie américaine, et éviter au marché de casser à la baisse.
Le mieux est de continuer d’observer le comportement à travers les graphiques, de rester prudent, et de n’envisager une reprise positive que si l’indice parvient à déborder les plus hauts atteints sur la séance de jeudi, au-delà de 3423 points. Pour le moment, la tendance ne plaide pas en ce sens.