Rebond technique engagé, à confirmer

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Après quelques difficultés en début de séance, et il aura fallu attendre la publication engageante et sans surprise majeure des chiffres du chômage américain pour le mois de mai pour observer une reprise plus affirmée de ce côté de l’Atlantique.
Avec 178 000 créations d’emplois dans le privé au lieu des 165 000 attendus, l’économie américaine reflète une tendance assez soutenue en dépit d’un taux de chômage qui remonte de 7,5 à 7,6 % sous l’effet d’une augmentation importante du nombre de demandeurs d’emploi. En revanche, les revenus horaires n’augmentent pas, ce qui conforte le diagnostique désinflationniste et devrait au moins limiter l’agressivité de la Fed malgré des velléités affichées par certains gouverneurs de réduire dès à présent les montants d’intervention au niveau des rachats d’actifs…
Le CAC 40 forme sur la séance un chandelier de belle facture, accompagné d’un volume conséquent, qui s’inscrit avec la plus grande précision de haut en bas du canal de tendance descendant dans lequel il évolue depuis deux semaines. L’indice parisien termine sur un seuil clé à 3870, et il suffira de déborder le haut du jour à 3890 pour probablement compléter l’amorce de redressement vers un seuil transformé en résistance à 3940 points.
Les chiffres plutôt positifs au niveau du chômage permettent aux indices américains de se ressaisir, et notamment au S&P 500 de conforter assez nettement un parfait rebond technique sur le seuil des 1600 points. Celui-ci termine en effet la semaine à 1643, en hausse de 1,26%, avec une marge assez confortable de plus de 2,5 % au-dessus de ce support majeur, mais il lui faudrait déborder le cap des 1661 pour envisager une improbable poursuite de la hausse vers de nouveaux records dans une optique à très court terme. Pour sa part, le Dow Jones gagne 1,38% à 15 248, et le Nasdaq 1,31% à 3469 points.
La bonne santé relative de l’économie américaine est un élément important qui réduit le risque de correction majeure, et il paraît légitime, alors que l’Europe se complaît dans la récession, de voir l’euro s’infléchir sous les 1,33 dollars à un rythme qui nous paraît toutefois insuffisant.
Au niveau du marché action, nous ne pouvons que maintenir notre conseil dans le sens d’acheter en cas d’accès de faiblesse vers la zone des 3800 que l’on ne reverra probablement pas dans l’immédiat, mais peut-être d’alléger à l’abord des 3940. Un retour jusqu’à la zone des 4080 paraît en effet difficile si les indices américains en proie à quelques incertitudes sur la politique de la Fed ne repartent pas immédiatement vers de nouveaux records…

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 8 mai 2024 Performance Indicateurs
8313,41 (+0,69%)€ à 1 mois :  0,86% Volume moyen 20 jours : 2,7 M
à 4 mois : 7,97% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 15,16% Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 9,19%

Consensus »


1 comment

  1. philippe   •  

    vendredi le 10 ans américains a perdu 0.63%.
    Interviewé sur CNBC Greenspan :
    Alan Greenspan, le patron de la Fed de 1987 à 2006, s’est montré préoccupé ce jour, à l’occasion d’une intervention sur CNBC. Greenspan s’est dit en particulier inquiet du processus de sortie de la Banque centrale américaine, qui mène actuellement une politique sans précédent d’assouplissement monétaire. Greenspan a expliqué que la sortie du QE pourrait être plus difficile qu’initialement envisagé. L’ancien président de la Fed pense même que “les marchés doivent être préparés à une augmentation plus rapide que prévu des taux d’intérêt”.

    “Les marchés pourraient ne pas nous donner toute la latitude que nous aimerions. Ce marché peut se déplacer sur nous plus vite que nous ne l’attendons”, a insisté Greenspan, un peu comme s’il se croyait toujours leader de la Fed. Au sujet du QE, Greenspan affirme que “les achats d’actifs devraient prendre fin, même si l’économie n’y est pas prête” ! Alan Greenspan explique que les faibles taux soutiennent les marchés actions, mais souligne qu’il y a “d’autres forces en jeu”… “Nous jouons avec un certain nombre de problèmes sensibles”…

    Mais l’ancien dirigeant de la Fed garde un certain optimisme, se disant “sûr que la Fed formule un ‘plan B’ en cas de circonstances inattendues”. Au sujet du niveau du QE, qui atteint actuellement 85 Mds$ par mois (rachats de titres MBS et d’obligations du Trésor), Greenspan rappelle que même en diminuant les assouplissements, la taille du bilan de la Fed continuerait d’augmenter…
    La hausse semble très limitée…?

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