C’est fait. Le S&P 500 a profité de la confirmation par les minutes de la Fed que celle-ci reste déterminée à entretenir ses rachats d’actifs tant que le chômage ne baisse pas, et d’un chiffre des importations chinoises en mars en hausse de 14 %, bien interprété même un mois ne fait pas une tendance, pour établir un record historique au-delà du plus haut qu’il avait connu en 2007 à 1576 points.
L’ensemble de ces nouvelles, d’une teneur plus engageante que les mauvaises statistiques enregistrées vendredi dernier suffit à modifier l’humeur des opérateurs, et le CAC 40 repart de l’avant après avoir touché la base de son canal descendant de court terme à 3640 dans un état qui pour beaucoup de valeur reflétait, au moins à court terme, une situation survendue.
L’indice parisien franchit clairement le seuil des 3710, transforme probablement ce seuil en support en cas de repli, mais rien n’est vraiment gagné aussi longtemps que la résistance des 3790 ne sera pas à nouveau débordée.
Le Dow Jones établit un nouveau record historique à 14802 en hausse de 0,88%, le Nasdaq s’envole de 1,83% à 3297, et le S&P 500 pulvérise traverse l’ancien record des 1576 en gagnant 1,22% à 1587 points.
D’un côté le gouvernement américain révise en baisse ses prévisions de croissance à cause des coupes budgétaires automatiques en train de se mettre en place à hauteur de 85 milliards de dollars sur six mois, de l’autre la Fed se montre extrêmement accommodante, et le Japon de son côté inonde le marché de liquidités et favorise des taux particulièrement bas, notamment en Europe, faisant le travail à la place de la BCE.
Dans ce contexte on pourrait dire que la BCE est à la traîne, mais le contexte d’ensemble reste plutôt favorable à une hausse des marchés, même si celle-ci devrait se ralentir, au moins au cours des prochains jours jusqu’à y voir plus clair sur les résultats des entreprises publiées aux États-Unis.
Pour le moment, il paraît judicieux d’envisager une zone de résistance importante entre 3760 et 3790, et peut-être d’en profiter pour saisir quelques profits, notamment sur les banques françaises après une forte reprise correspondant pour le moment à simplement effacer une réaction technique de survente après une correction qui prenait une tournure un peu trop appuyée.