Malgré les inquiétudes relatives à la falaise fiscale et les restrictions d’investissement qui leur sont associées de la part des entreprises, les chiffres de l’emploi aux États-Unis conservent un biais légèrement favorable. Par ailleurs, la croissance du PIB au troisième trimestre ressort à 3,1 %, nettement au-dessus des 2,7 % attendus, et l’indicateur d’activité de la Fed de Philadelphie repart en territoire positif, tandis que les ventes de logements anciens atteignent leur meilleur niveau depuis novembre 2009. Cela ne peut que s’accompagner d’un assainissement important au niveau du parc de logements saisis, et d’une réelle embellie pour les bilans des banques.
le CAC 40 est venu buter avec une parfaite précision sur la résistance des 3675, en formant un nouveau chandelier de bonne facture qui entretient le biais positif en cours depuis le plus bas du 16 novembre à 3340 points, soit une hausse de 10,02 %.
Bien que rien ne soit encore résolu entre Démocrates et républicains, le Dow Jones gagne 0,45% à 13312 points, le Nasdaq 0,19% à 3050, et le S&P 500 récupère 0,57% à 1444 points.
Alors que le yen continue de s’affaiblir et risque de passer au-dessus des 85 pour un dollar, l’euro reste demandé au-dessus de 1,32 dollar, et si cela est positif pour le marché des actions, il faut bien dire que c’est un fâcheux handicap pour la compétitivité européenne au cas où cette situation devrait se prolonger.
Pour le moment, il convient néanmoins d’observer que la tendance reste positive grâce à un net regain d’appétence pour le risque, et que le franchissement des 3675 se traduira par une nouvelle impulsion que nous situons vers 3760 sur un horizon qui dépendra de la résolution de la falaise fiscale américaine. Un compromis satisfaisant atteint avant la fin de l’année permettra de s’en approcher, et l’on pourra sinon l’anticiper d’ici à la fin janvier.
En attendant de franchir 3675, il reste judicieux de continuer à prendre des positions sur replis vers la zone des 3630 points, rien ne permettant d’envisager de retour brutal hormis une impensable impasse budgétaire aux Etats-Unis.