Pendant que les négociations se poursuivent entre Barak Obama et les républicains sous un angle encore incertain pour éviter in extremis la falaise fiscale en janvier, l’agence Standard and Poors fait un geste symbolique important en relevant la note de la Grèce de défaut sélectif à B-, ce qui permet à la Banque Centrale Européenne de reprendre de la dette du pays en collatéral après l’octroi indispensable de la tranche d’aide de 34 Md programmée la semaine dernière.
L’évènement positif du jour, c’est un indice IFO du climat des affaires en Allemagne qui progresse de 1 point à 102,4 en décembre et signe sa deuxième amélioration d’affilée depuis le plus bas de deux ans et demi touché en octobre, et cela entretient la poursuite du mouvement engagé sur les différentes devises. On observe un nouveau recul du yen contre le dollar qui s’accompagne d’une hausse de plus de 2 % du Nikkei au-delà de 10.000 points, et une rupture graphique majeure à entretenir avec le franchissement des 1,32 dollars pour un euro, de nature à envisager désormais une poursuite du mouvement vers 1,35 dollars.
En raison d’un climat économique bien morose en Europe, le CAC 40 a déjà un peu trop monté pour se livrer à une grande envolée, mais il parvient désormais à approcher une résistance intermédiaire que nous avons située vers 3675 points, susceptible d’opposer un obstacle avant de tendre sur un horizon de quelques semaines vers un objectif de l’ordre de 3760 points.
Les indices américains profitent de statistiques immobilières positives en matière de démarrage de nouveaux chantiers, mais le refus des républicains d’accepter les propositions de Barak Obama visant à relever le plafond à partir duquel les Américains seraient plus taxés suscite une légère inquiétude en fin de séance. Du coup, le Dow Jones perd -0,74 % à 13251, le Nasdaq cède -0,33 % seulement à 3044 grâces aux bons résultats d’Oracle, et le S&P 500 lâche -0,76 % à 1436 points.
Dans la perspective d’un compromis favorable au niveau de la falaise fiscale, nous privilégions l’hypothèse d’un retour prochain vers les plus hauts annuels à 1475 pour le S&P 500, et après franchissement de ce seuil délicat, une poursuite de la hausse qui pourrait se concrétiser à l’occasion de la publication des résultats des entreprises au mois de janvier en vue des records historiques à 1578 points.
Dans un contexte de hausse de l’euro et de regain manifeste de l’appétit pour le risque, il n’y a guère matière à envisager une consolidation forte et immédiate à moins d’un échec sur la falaise fiscale. Tout repli vers la zone des 3630 devient alors probablement opportun à saisir sans même attendre de retour jusqu’à 3600 points.