Entre une Europe en pleine crise politique et financière alors que l’Espagne rappelle que la Grèce n’est pas le seul sujet d’inquiétude, et des Etats-Unis rassurants sur le plan économique, avec des prix de l’immobilier qui se stabilisent peu à peu, et un consommateur encouragé par la baisse des cours du brut, les marchés continuent d’afficher une légitime hésitation, mais le biais haussier semble l’emporter.
le CAC 40 parvient enfin à s’extraire de son canal de tendance descendant en place depuis le 16 mars à 3600, mais la résistance clé des 3100 reste à traverser pour envisager un authentique retournement et une tentative de reprise probable vers le pivot majeur que l’on peut observer sur le graphique à court terme à 3290 points.
Pour sa part, le Dow Jones profite de sondages un peu plus encourageants en Grèce pour progresser de 1,01 % à 12580, tandis que le Nasdaq gagne 1,18 % à 2871, et le S&P 500 1,11 % à 1332, à mi-chemin désormais entre le support reconquis des 1320, et une résistance intermédiaire à retrouver vers 1348 points.
Le niveau des incertitudes évoquées plus haut reste si important qu’il est difficile de se surexposer, mais il semble judicieux de surveiller l’éventuel franchissement des 3100 en vue d’une poursuite du mouvement haussier en train de prendre corps en dépit d’un volume léger qui peut sembler un peu suspect.
Les dangers de contagion en Europe sont néanmoins si importants en cas de sortie de la Grèce qu’il semble de moins en moins concevable de la voir abandonnée totalement à son sort. On peut plutôt envisager une baisse des taux de la part de la BCE associée, dans le pire des cas, à une sortie négociée et coordonnée de ce petit pays de la zone, de façon à éviter une panique autrement plus dangereuse en cas de contagion au niveau de l’Espagne, et pourquoi pas par la suite de l’Italie et de la France…