Les marchés effacent finalement le terrain perdu la semaine passée à l’occasion d’une consolidation rapide et finalement modeste.
Il faut dire que l’indice Case Schiller qui reflète une hausse des prix de l’immobilier de l’ordre de 11 % sur un an aux États-Unis et un indice de confiance du consommateur à 76,2 en mai après une révision à la hausse à 69 en avril traduit un moral au plus haut depuis plus de 5 ans aux Etats-Unis, sous le double effet de la hausse de la bourse et de la re-solvabilisation des ménages, ingrédients essentiels pour entretenir une croissance modérée même si le moteur essentiel reste dans le fond le revenu disponible.
De tels éléments moteurs manquent cruellement en Europe où les états, pourtant moins endettés, s’acharnent sur le contribuable et démoralisent le consommateur par une fiscalité abusive plutôt que de s’engager vers des réformes nécessaires.
Cela n’empêche pas le CAC 40 dont la plupart des entreprises sont liées à l’économie mondiale de déborder sur un gap le seuil psychologique des 4000, et de venir pointer sur les 4080 où une résistances majeure a de fortes chances de se dresser malgré la formation d’un chandelier de séance plutôt favorable.
Le Dow Jones profite des bons chiffres pour progresser de 0,69% à 15409, le Nasdaq gagne 0,86% à 3489, et le S&P 500 s’éloigne à nouveau des 1650 en progressant de 0,63% à 1660 points.
Alors que les Américains voient leur économie surfer sur un moral positif insufflé par la politique accommodante de la Réserve Fédérale depuis quelques années, le contraste avec celui des Français à leur plus bas historique est saisissant, mais le Cac 40 est beaucoup plus le reflet d’un marché mondial que d’une économie hexagonale locale. Il n’y a donc pas matière à suivre de trop près l’économie locale pour intervenir sur le marché.
Pour l’heure, il paraît judicieux de profiter de l’abord des 4080 points pour alléger d’autant qu’une économie américaine en grande forme a pour inconvénient de provoquer des tensions sur les taux à long terme, comme en témoigne le 10 ans américains qui passe allègrement les 2 % ce jour. On visera un retour à 4000 points, peut-être 3940 points pour reprendre position.