Ce n’est pas une vraie surprise, les républicains reprennent la majorité au Sénat aux États-Unis, infligeant à Barack Obama une défaite qui l’obligera à terminer son mandat dans la cohabitation. Les marchés américains en profitent pour saluer la nouvelle et inscrivent déjà de nouveaux records malgré un indicateur PMI légèrement en deçà des attentes qui pourrait insinuer une croissance plus modérée au quatrième trimestre, peut-être de l’ordre de 2,5 à 3% tandis que l’enquête ADP fait état de 230.000 emplois créées en octobre, de bon augure pour le chiffre du chômage de vendredi.
Par ailleurs, les éléments selon lesquels certains gouverneurs de la BCE reprocheraient à Mario Draghi des initiatives un peu trop personnelles n’ont pas empêché les indices européens d’anticiper des mesures monétaires et politiques visant à stimuler l’économie au lendemain des prévisions très moroses de la Commission. C’est probablement ce qui aura motivé le biais positif des marchés en dehors de leur mimétisme avec les marchés américains.
Le CAC 40 confirme la présence d’un support majeur à 4105 points et d’une résistance délicate à 4220 points en attendant un catalyseur qui pourrait provenir des propos de la BCE jeudi pour propulser l’indice vers l’objectif suivant, vers 4335 points. Le chandelier du jour est plus favorable, mais le volume légèrement en deçà de celui de la veille témoigne d’un marché encore hésitant sous 4220 points.
Du côté américain, le marché poursuit son mouvement haussier. Le Dow Jones approche des 17.500 en établissant un nouveau record sur un gain de 0,58% à 17.485 points, le Nasdaq cède -0,06% à 4621, et le S&P 500 fait une clôture record à 2024, sur un gain de 0,59% tandis que le baril de brut WTI tente de retrouver le support majeur des 78 dollars avec un gain appréciable de 2,22% à 78,89 dollars.
Entre la conférence de presse de Mario Draghi à l’issue de la réunion mensuelle de la BCE et les chiffres du chômage aux États-Unis vendredi, les deux jours qui viennent devraient avoir une influence importante sur les marchés. S’il n’y a guère d’inquiétude à se faire du côté des chiffres américains et de leur capacité à évoluer de record en record, il reste à espérer que Mario Draghi soit en mesure d’affirmer jeudi sa capacité à entreprendre une politique monétaire agressive pour permettre aux marchés européens de retrouver un peu plus de confiance et en ce cas amorcer une reprise beaucoup plus significative…