Il est rare que la semaine sainte, écourtée sur les marchés, soit négative. Après un début compliqué, celle-ci termine dans le sens de la statistique, avec de jolies performances que l’on doit, une fois encore, à la belle réactivité des indices américains, et notamment au S&P500 capable de retracer plus de 50% de la chute entre le record des 1898 et le point bas des 1815 points.’approcher à nouveau de ses plus hauts établis à 1898 points. Entre des demandes hebdomadaires d’allocations au chômage en deçà des attentes à 304.000 au lieu des 312.000 attendues, des demandes permanentes qui atteignent des niveaux que l’on n’avait pas connus depuis 2007, et un indice d’activité de la Fed de Philadelphie à son meilleur niveau depuis septembre, à 16,7 au lieu de neuf attendu, l’économie américaine ne donne, il faut bien le dire, guère de motif de justifier le crack que les simples graphiques pouvaient suggérer, et que les pessimistes toujours au balcon quand les marchés commencent à dévisser semblaient prédire avec la plus parfaite assurance en début de semaine.
Malgré le climat encore un peu tendu à l’égard de la situation en Ukraine, le CAC 40 termine la séance sur un chandelier de la meilleure facture, avec un risque éventuel de former un chandelier en pendu si d’aventure la résistance des 4430 se refusait au débordement . En revanche, ouvrir mardi prochain au-delà de ce seuil serait de bel augure pour tenter un retour vers la zone plus délicate comprise entre 4465 et 4490 points.
pour leur part, les indices américains finissent la semaine sur une note assez dynamique. Le Dow Jones cède -0,10% à 16.409, le Nasdaq est revenu tester avec la plus grande précision la résistance des 4110 et clôture sur un gain de 0,24% à 4096, tandis que le S&P 500 progresse de 0,24% à 1865 points.
Les bonnes statistiques américaines du jour ont pour effet de contenir les tentatives de poussée haussière de l’euro, et d’accompagner une reprise assez sensible sur les taux à 10 ans qui remontent vers la zone des 2,72 %. C’est le symptôme même d’une économie plus robuste, et il convient d’observer leur comportement, mais aussi longtemps qu’une reprise brutale n’intervient pas pour pulvériser le seuil des 3 %, cette hausse est salutaire.
À moins d’un envenimement soudain à l’endroit de l’Ukraine, l’environnement nous semble particulièrement favorable au maintien des cours actuels et même à un peu de reprise vers la zone des 4465 à 4500 points où quelques allègements sur les positions acquises ces derniers jours vers 4350 ne seraient pas aberrantes.