Une fois encore les marchés ont joué à se faire peur, et il convient de reconnaître, même si un défaut de la dette américaine était littéralement impensable, que la proximité de l’échéance du 17 octobre méritait une certaine crispation jusqu’au soulagement lié à l’offre des républicains de relever le plafond de la dette pendant 6 semaines supplémentaires. A cela s’ajoute ce jour une proposition de ré-ouvrir le gouvernement en échange d’une discussion et de propositions de Barak Obama pour diminuer les dépenses, alors que le déficit américain a le mérite de fondre à un rythme accéléré qui écrête d’à peu près 1 % la croissance du PIB.
Dans ce contexte, le CAC 40 complète à la perfection son retour en pull-back à l’ancien canal ascendant de court terme, concomitant à la résistance des 4230 points établie le 19 septembre dernier après le maintien de l’injection des liquidités par la Fed. La configuration graphique reste très engageante, et semble préparer avec le franchissement des 4230 une nouvelle étape vers un record annuel de l’ordre de 4300 points pour commencer.
A la veille d’un week-end de trois jours lié à la fermeture des marchés obligations lundi aux États-Unis pour commémorer Christophe Colombe, le Dow Jones profite de ces perspectives de détente pour reprendre 0,73 % à 15.237 points, le Nasdaq se rapproche de ses récents plus haut et gagne 0,83% à 3792, tandis que le S&P 500, après avoir largement reconquis le seuil des 1680, risque d’hésiter à déborder les 1710 points. L’indice phare américain progresse de 0,62% à 1703 points.
En attendant qu’un accord soit finalisé ces prochaines semaines aux États-Unis, il n’y a plus vraiment d’obstacle décelable et susceptible d’enclencher une correction sensible à court terme. Les marchés vont pouvoir se focaliser sur la qualité des résultats des entreprises. JP Morgan et Wells Fargo ont annoncé des résultats supérieurs aux attentes, et cela augure assez bien de la suite puisque plus de 80 % des entreprises avaient émis des prévisions à la baisse, et que les analystes ont révisé leurs attentes dans le même sens. A priori cela devrait aboutir à des surprises souvent positives, de nature à maintenir ou même pousser le marché à la hausse…
En ce sens nous continuons de penser que le S&P 500 pourrait atteindre la zone des 1800 d’ici la fin de l’année, et que le CAC 40, favorisé par l’engouement pour les valeurs européennes, devrait finir par traverser les 4230 pour s’échapper vers de nouveaux paliers à 4300, et pourquoi pas, 4500 d’ici la fin de l’année…