Avec l’élection du président américain, et la probable victoire de Barak Obama visiblement intégrée par l’action positive des marchés aux États-Unis, une relative incertitude est sur le point d’être levée, sous réserve de toute mauvaise surprise, telle qu’on avait pu le connaître au moment de l’élection historique et cauchemardesque entre Georges Bush et Al Gore.
A l’évidence, cet événement prend le pas sur les efforts inédits du gouvernement français pour prendre en compte à peu près 90 % des recommandations du rapport Gallois, et sur une situation, qui il faut bien le dire, ne manque pas de susciter des inquiétudes en Europe. Les indicateurs d’activité PMI restent très en deçà de l’équilibre des 50, plutôt dans la zone des 45, que ce soit en France, ou au niveau européen dans son ensemble.
Dans le sillage d’indices américains plutôt bien orientés, le CAC 40 s’affranchit à nouveau du seuil des 3465 pour se rapprocher d’une résistance oblique descendante cruciale présente à la fois sur le graphique hebdomadaire de long terme, et au quotidien, à 3525 points. Il convient de noter que cette résistance oblique descendante reste inviolée depuis le sommet de juin 2007, et que cela lui confère une importance graphique absolument majeure à nos yeux.
Le chandelier de séance est plutôt favorable avec une clôture au plus haut, et en fonction de la capacité des indices américains à s’emballer sur une victoire indiscutable d’un candidat, ce seuil crucial pourrait être débordé, et ouvrir enfin une brèche vers de nouveaux plus hauts.
Le Dow Jones clôture sur une hausse appréciable de 1,02 % à 13 246, le Nasdaq gagne 0,41 % à 3012, et surtout le S&P 500 clôture cette fois au-dessus du seuil crucial des 1420, en hausse de 0,76 % à 1428 points. Sur un plan graphique, c’est un signe plutôt encourageant, de nature à envisager une reconquête des 1440, et peut-être de rejoindre les records dans la zone des 1470 points.
Les marchés ont horreur de l’incertitude, et leur levée est généralement appréciée, mais les équilibres instables quasiment inéluctables qui risquent de ressortir au Congrès entre la Chambre des représentants républicaine et un Sénat démocrate ne vont certainement pas faciliter une solution immédiate au problème du mur fiscal et budgétaire américain, même si personne n’ose concevoir un blocage total sans solution ni compromis avant le 1er janvier.
Malgré une relative euphorie momentanée, nous ne pouvons que conseiller d’attendre le franchissement du seuil crucial des 3525 avant d’engager de nouvelles positions acheteuses. À défaut, on perçoit assez clairement que le marché n’est guère enclin a chuter lourdement, et cela peut suggérer quelques achats vers 3465, et naturellement sur repli assez improbable vers la zone des 3410 points, sachant qu’une cassure plus improbable encore des 3380 a la base du canal ascendant en place depuis le mois de juin serait un évènement graphique excessivement négatif.