Autant les chiffres américains publiés en début de mois suggéraient une économie très robuste, autant les dernières indications, entre les ventes au détails dans les magasins, la production industrielle en baisse de -0,1 %, ou les demandes hebdomadaires d’allocations au chômage un peu plus nombreuses que prévues sont de nature à conforter la politique de Janet Yellen : Tout faire pour continuer à stimuler l’économie et la rendre le plus robuste possible avant d’envisager une remontée des taux.
Cette posture se traduit à la fois par un optimisme renouvelé sur les marchés américains, par un affaiblissement relatif du dollar qui revient hésiter entre 1,3450 et 1,35 pour un euro au détriment d’une Europe en peine de compétitivité, et par un CAC 40 tiré par les indices américains au point de tenter une nouvelle reprise vers la zone des 4310 points.
L’indice parisien termine la semaine sur un chandelier de séance plutôt positif, mais la base oblique de l’ancien canal ascendant de court terme coïncidant désormais avec la résistance des 4310, il faut a priori en attendre une résistance accrue, dont le franchissement serait toutefois très porteur techniquement.
Le Dow Jones progresse de 0,54 % et atteint un nouveau record à 15 961, à une encablure des 16 000, le Nasdaq gagne 0,33 % à 3986, et le S&P 500 0,42 % à 1798, pour quasiment atteindre l’objectif que je visualisais pour la fin d’année à 1800 points.
Il est intéressant de constater que les trois indices américains ont quasiment atteint des niveaux à 16 000, 4.000 et 2000 respectivement, ce qui pourrait éventuellement provoquer des prises de bénéfices techniques.
Mais comme le déclarait Janet Yellen devant le congrès, il n’y a pas à ce jour de symptômes caractéristiques d’une bulle irrationnelle. Nous somme loin des caractéristiques de 2000, et moins encore des conditions de surchauffe immobilière généralisée accompagnée d’octroi de crédits à des clients insolvables qui prévalaient en 2007, quelques mois avant la grande récession de ce début de siècle.
Il faut également souligner que les grandes orientations prises à l’issue du troisième plénum chinois vont dans le sens d’une économie en expansion, avec notamment des incitations démographiques liées à l’autorisation pour les enfants uniques d’avoir un deuxième enfant, et aussi une volonté de mieux optimiser les ressources.
Malgré les difficultés qui continuent de prévaloir en Europe, et notamment en France, les marchés dans leur ensemble n’ont guère motif à corriger lourdement. Il n’est même pas totalement exclu d’observer un nouveau franchissement des 4310, lequel devrait permettre la poursuite du mouvement vers 4420 environ. À défaut il reste certainement judicieux de continuer à accumuler tranquillement quelques positions sur tout repli vers 4230 points.