L’indicateur ISM des services aux Etats-Unis à 53,7 au ieu des 53,1 attendus aura sans doute rassuré les marchés en affichant une légère hausse par rapport au mois dernier. Alors que son homologue manufacturier était en baisse vendredi, il est intéressant de noter que le domaine des services, presque exclusivement lié au dynamisme de l’économie intérieure, continue de témoigner d’une relative solidité, avec peut-être l’inconvénient de ne pas inciter la Réserve Fédérale à s’engager dès à présent dans des mesures stimulantes.
En Europe, rien de bien concret ne transparaît, mais avec une intervention avancée de la BCE mercredi, on peut espérer l’annonce de décisions importantes, de façon à enrayer les conséquences d’une crise financière espagnole lourde de menaces pour tout système.
Dans ce contexte,le CAC 40 forme un chandelier de séance au-dessus des 2940, plutôt positif malgré le volume assez léger que l’on peut expliquer par la clôture pendant deux jours du marché britannique. Le graphique à court terme montre qu’il suffirait désormais de s’affranchir des 3010 environ pour s’extraire par le haut du canal de tendance baissière dont l’indice est prisonnier depuis le sommet du 16 mars à 3600 points.
La partie n’est pas gagnée, mais au regard du comportement positif des indices américains, le rebond technique en cours associé à des valorisations fondamentales historiquement basses pourrait s’amplifier et enclencher une tentative de retour vers la zone plus compliquée des 3100 points.
le Dow Jones se ressaisit de 0,22 % à 12128, mais le Nasdaq reprend 0,66 % à 2778, et surtout le S&P 500 parvient à regagner et déborder de 2 points sa moyenne à 200 jours, sur une hausse de 0,57 % à 1286 points. En cas de confirmation, l’indice pourrait tenter de rejoindre la zone des 1300, puis surtout la résistance cruciale des 1320 points.
Les problèmes économiques sont bien loin d’être résolus en Europe, et il n’est même pas certain que les élections grecques le 17 juin soient à même de lever la moindre incertitude, mais le marché semble prêt à ignorer momentanément ces difficultés dans l’attente d’annonces qui lui seraient favorables, peut-être de la part de la BCE mercredi, et du discours de Ben Bernanke jeudi.
En ce sens, nous ne pouvons exclure une extension du rebond, à confirmer par le franchissement des 3010 pour commencer. À défaut, il paraît judicieux de tenter des achats sur le support des 2940 qui jusqu’ici aura bien fait ses preuves au niveau des clôtures.