Il n’y avait pas pléthore de statistiques en cette fin de semaine, mais dans le sillage de la météo difficile américaine et de la baisse du moral des constructeurs, les ventes de logements anciens sont en baisse de 5 % en janvier aux États-Unis tandis qu’en France quelques résultats de grandes entreprises sont bien accueillis, à l’instar de Valeo ou Saint Gobain.
Le consensus favorable aux actions européennes se traduit par une sortie graphique significative du CAC 40 au-delà de 4355 points après des jours, des semaines, et même des mois de congestion sous ce seuil. Sur un plan graphique, la voie s’ouvre vers une projection à 4420, et à plus long terme vers un objectif de l’ordre de 4560, mais les indices américains hésitent à confirmer le signal, et cela risque de temporiser la progression immédiate de l’indice parisien.
Le S&P 500 reste en effet hésitant et incapable de franchir son record à 1850, l’indice terminant à 1836 sur un léger repli de -0,21 % tandis que le Nasdaq cède -0,11 % à 4263, et le Dow Jones -0,19 % à 16.103 points.
Le marché fait preuve d’un bel optimisme à l’égard de l’Europe, et notamment des grands pays du sud, Espagne et Italie, dont les taux à 10 ans ont perdu plus de 100 points de base en l’espace de six mois. Cette convergence des taux vers ceux de l’Allemagne et plus encore de la France reflètent une baisse de la perception du risque, une diminution de la prime de risque, et par voie de conséquence un regain de mathématique de valorisation des actions à résultat constant.
A moins d’un mouvement de correction difficile à déceler dans l’immédiat sur les marchés américains, il est probable que le CAC 40 soit en train de convertir la zone des 4355 de résistance en support. Il ne nous semble pas urgent pour autant de se précipiter à l’achat aussi longtemps que le S&P 500 ne parviendra pas à déborder le cap des 1850, sachant toutefois que sa capacité à coller ce niveau est plutôt de bon augure pour la suite.