A peine deux jours après l’accès de fébrilité suscité par la publication des minutes de la réunion de la FED lors de sa réunion du 30 janvier, les marchés retrouvent un peu plus de sérénité. L’indice allemand IFO du climat des affaires continue de progresser à 107,4, sensiblement au-dessus de 104,7 de novembre, et les propos de membres de la Fed postérieurs à la réunion du 30 janvier tempèrent la gravité alors perçue de l’alerte. Pour Ben Bernanke, l’économie américaine n’est pas à stade de bulles, et la politique ultra accommodante reste de toute façon la ligne de conduite la plus bénéfique pour soutenir l’économie, même en cas de difficultés ces prochaines semaines pour qu’un compromis soit conclu au niveau du fiscal cliff.
La cause du repli se voyant atténuée, le Cac 40 passe 3675, et revient presque directement sur la résistance des 3710, non loin d’une oblique descendante qui risque désormais de faire obstacle en cas de poursuite du mouvement haussier vers 3730 points.
Le Dow Jones progresse de 0,86% à 14.000, le Nasdaq reprend 0,97 % à 3162, et après un bref retour sur 3500, le S&P500 se rapproche à nouveau de la résistance majeure des 1520, à 1516 en hausse de 0,88%, sans avoir essuyé de forte consolidation pour le moment.
Il faudra attendre mardi pour connaître le résultat des élections italiennes, et malgré une incertitude importante sur le sujet, les marchés semblent bien disposés, ou pour le moins insouciants en dépit d’une situation économique européenne franchement morose si l’on s’en réfère aux prévisions lamentables de récession à -0,3 % établies par la Commission de Bruxelles pour 2013.
La correction brève et modérée de la semaine plaide pour une zone toujours attrayante sous 3650 points, mais il semble prudent de ne pas acheter à ce niveau, et tant que Cac 40 ne passe pas 3730 en symbiose avec un S&P500 qui déciderait finalement de retraverser sans état d’âme les 1520 points…