Il est difficile de ne pas applaudir aux chiffres économiques américains du jour. La révision finale de la croissance au troisième trimestre, même si elle est bien appuyée par une reconstitution d’inventaires, s’avère nettement meilleure que prévu à 4,1 % avec un déflateur à 2 %. Cela ne peut que conforter des perspectives engageantes pour les résultats des entreprises américaines et calmer les inquiétudes sur une montée abrupte et négative des taux longs. Alors que les indices américains atteignent leur record historique, ceux-ci ont même tendance à bien se détendre, pour revenir de 2,96% à 2,89 % sur le 10 ans.
On se souvient de la longue consolidation à plat du CAC 40 entre octobre et novembre pendant que l’ensemble des grands indices des pays développés ne cessait de grimper, témoignant d’une sous-performance notoire et justifiée par l’impotence économique hexagonale. C’est peut-être un peu ce qui s’est produit en cette fin de semaine, avec un CAC 40 comme poussé malgré lui à la hausse par la qualité des indicateurs outre-Atlantique. Le seuil des 4170 tend néanmoins à se convertir en support, mais l’indice approche de résistances à 4210 puis 4230 probablement difficiles à déborder avant d’envisager, en cas de franchissement, un retour sur la zone cruciale des 4310 points. Ce n’est pas totalement acquis.
Le Dow Jones gagne 0,26% à 16221, le Nasdaq 1,15% à 4105, témoignant par sa surperformance d’une économie pleine de promesses au niveau des entreprises de croissance et de technologie, et le S&P 500 entre en zone record sur un gain de 0,46% à 1818 points, 5 points au-dessus du précédent plus haut, avec une pointe du jour à 3822 points.
Compte tenu des bons chiffres du jour et de certaines indications selon lesquelles la consommation américaine serait dynamique en ce quatrième trimestre, il est improbable que le revenu des ménages attendus en hausse de 0,5% et leurs dépenses attendues en hausse d’au moins 0,5 % ne soient pas au rendez-vous lundi. Dans ces conditions, il n’y a pas lieu de penser que le CAC 40 puisse refluer très en deçà des 4170, au pis 4142 points.
Les États-Unis semblent assez clairement en train de sortir brillamment des séquelles de la crise de 2008. L’Europe fait aussi des efforts, mais il lui reste encore beaucoup à concrétiser en 2014.