Les chiffres du chômage américain pour janvier, à peu près en ligne avec les attentes avec 157.000 créations d’emplois sont assez positifs, surtout que le chiffre des créations d’emplois pour le mois de décembre est révisé en très forte hausse, de 155 000 à 198 000 créations, et 202 000 dans le privé. Et ce n’est pas tout puisque les dépenses de construction font un bond de 0,9 % en décembre au lieu des 0,5 % attendus, et que l’ISM manufacturier entre dans une phase de réelle expansion à 53,1 quand on attendait 50,5 % seulement.
Voilà qui conforte clairement l’hypothèse d’une économie américaine en pleine récupération sur fond d’inflation inexistante, et le chômage qui remonte de 7,8 à 7,9 % a l’avantage d’éloigner les inquiétudes à l’endroit d’un resserrement prématuré de la politique très agressive de monétisation de la part de la Réserve Fédérale.
Dans ce climat optimiste, l’indice PMI industriel européen démontre à son tour une inflexion positive par rapport au mois précédent, même s’il reste dans une zone de contraction d’activité sous 50, en passant de à 46,1 à 47,9 en décembre.
Dans ce contexte très favorable, l’amorce de consolidation entamée depuis deux jours par le CAC 40 fait place à un chandelier de belle facture, qui se limite toutefois pour le moment à un simple pull-back sur la résistance des 3790 points. On notera que ce seuil se situe désormais juste à la sortie du canal ascendant de tendance courte, ce qui renforce l’hypothèse d’une résistance majeure à ce niveau.
Il faut dire que le S&P 500 entretient le suspense, puisque les excellents chiffres du jour lui permettent de s’affranchir mollement des 1510, pour atteindre 1515 au plus haut la séance et terminer en hausse de 0,99% à 1513 points. Le comportement est positif, mais le franchissement reste un peu léger pour être totalement convaincant et tendre d’un jet vers la zone des records absolus à 1578 points, soit environ 4 % de hausse supplémentaire. Pour sa part, le Dow Jones taquine le seuil psychologique important des 14 000, en gagnant 1,08% à 14.010, tandis que le Nasdaq s’octroie 1,17% à 3179 points.
La hausse de l’euro désormais au-delà de 1, 3650 dollar et sur la voie des 1,3850 dollar n’est pas une bonne nouvelle pour aider l’Europe à se sortir de la crise, d’autant que la faiblesse de la consommation intérieure devrait trouver compensation par une grande compétitivité des exportations.
Les marchés sont néanmoins mécaniquement poussés à la hausse, et au pis vers une consolidation latérale compte tenu d’un contexte moins risqué, et d’une masse d’acheteurs toujours prêts à entrer sur le marché dès le moindres accès de faiblesse.
On surveillera de près le comportement de l’indice S&P 500 et sa capacité à s’éloigner à la hausse des 1510 points comme un signal invitant à entreprendre de nouvelles positions, surtout s’il s’accompagne du franchissement des 3790 par le CAC 40. Nous n’en sommes pas tout à fait là, mais les chiffres du jour plaident en ce sens, surtout au niveau des indices américains. En attendant confirmation des franchissements évoqués, les légers accès de faiblesse vers la zone des 3730, a fortiori 3710 seront sinon de belles invitations à l’achat.