Les plans sociaux se multiplient en France et en Europe, les états sont obsédés par le désendettement, la récession guette les ménages qui sont voués à s’appauvrir. l’Espagne et l’Italie sont contraintes de se financer à des taux littéralement absurdes. Aux États-Unis, les demandes hebdomadaires d’allocations-chômage déçoivent, à 386 000 au lieu des 365 000 espérés. La croissance brésilienne a rejoint celle de l’Europe des bons jours, l’Inde n’est plus ce qu’elle était, et la croissance chinoise suscite des doutes après avoir de toute façon ralenti en deçà d’un plancher à 8 % par an.
Et pourtant, les grandes entreprises qui forgent le monde parviennent à afficher des résultats en hausse constante, et les marchés montent dans l’idée que le contexte macro-économique déprimé nous amène vers de nouvelles mesures de stimulation monétaire de la part de la FED, et à en juger par le comportement du marché en Europe, de la BCE.
On est donc en droit de s’interroger jusqu’où ira la contradiction entre ces deux forces opposées, mais pour l’heure les investisseurs tournent le dos aux aspects négatifs, et le CAC 40 en profite pour approcher la résistance majeure des 3290 après avoir formé une belle anse de consolidation.
Le chandelier du jour es positif et le volume un peu moins dérisoire, sans pour autant refléter un enthousiasme délirant. Compte tenu de la structure graphique, il serait curieux de ne pas observer au mois un peu de consolidation au niveau actuel, ou surtout à l’occasion d’un test des 3290 points.
Pour leur part, les marchés américains hésitent entre les déceptions macro-économiques du jour et les très bons résultats d’entreprise comme IBM ou eBay. Le Dow Jones grappille 0,27% à 12943, le Nasdaq se rapproche de la zone cruciale des 3000 en gagnant 0,79% à 2966, et le S&P 500 semble conforter le franchissement des 1370, mais sans enthousiasme excessif, en progressant de 0,1 % à 1377 points.
Nous aurons peut-être l’occasion de l’évoquer sur le plateau de BFM vendredi entre 17 et 18hres, la configuration générale reste peu engageante même si l’eurogroupe réuni cette fin de semaine parvient à contenir par des mesures concrètes la crise financière espagnole.
A moins d’observer un improbable franchissement des 3300 dans un bon volume qui permettrait d’ouvrir la voie vers 3360, il semble judicieux d’envisager quelques prises de bénéfices, qui permettraient de reprendre position à l’occasion de repli vers la zone des 3200 à 3220 points.