La semaine s’achève sur une forte hausse, avec les séances pré et post Thanksgiving en nette hausse, en conformité avec la tradition. Pour les distributeurs américains, les ventes « meilleures que jamais » traduisent un consommateur confiant, dans le sillage d’un marché qui a bien performé, d’une baisse du chômage, et certainement aussi de la belle reprise de l’immobilier.
En Europe, l’échec des gouvernements à s’entendre sur le budget n’a pas la moindre incidence négative, et à la faveur d’un euro qui déborde le seuil des 1,2920, la poussée haussière se prolonge pour le CAC 40 au-delà de 3500 points.
Le signal graphique est important, parce que c’est la première fois que l’indice parisien parvient à déborder la résistance oblique descendante qui s’était installée depuis mai 2007. En général, des signaux graphiques de cette importance s’accompagnent d’un évènement majeur, et d’une forte recrudescence des volumes. Ce n’est pas le cas ici, et si le signal est très encourageant, il n’est pas tout à fait acquis d’assister à une poursuite immédiate du mouvement. On saluera néanmoins l’événement graphique, qui ouvre la voie sur le moyen terme vers de nouveaux objectifs très au-delà des 3600 points, sur le chemin d’une récupération probable vers 4080 en 2013.
Conformes à la tradition, les indices américains clôturent au plus haut de la semaine. Le Dow Jones gagne 1,35 % à 13010, le Nasdaq 1,38 % à 2967, et le S&P 500 parvient à s’engager sur une nouvelle attaque des 1420 points, en s’adjugeant 1,29 % à 1409 points.
Nous avions noté il y a une semaine la chute impressionnante du consensus parmi les investisseurs individuels et l’interprêtions comme indice de reprise imminente ou à brève échéance. Si la reprise lundi n’a pas été une surprise, nous devons reconnaître que son ampleur à quelque peu dépassé nos attentes, avec des franchissements importants à 3465 puis 3500 points. Aujourd’hui, l’écart entre haussiers et baissiers a récupéré 15 %, mais le sentiment reste majoritairement baissier dans l’ensemble. Cela peut impliquer un potentiel de gain supplémentaire. Bien sûr, cela dépendra de l’atmosphère entourant les négociations à l’égard du mur fiscal américain, et du relèvement du plafond de la dette censée reprendre la semaine prochaine.
En ce qui concerne la Grèce, on peut évidemment s’attendre à ce que l’Europe trouve un compromis de façon à éviter une catastrophe, mais rassurons-nous, au bout du compte, ce ne sont pas les contribuables qui paieront, mais la Banque Centrale.
Compte tenu du faible volume, nous serions partisan de ne pas s’engager dans des achats immédiats, mais d’anticiper plutôt des replis vers la zone des 3500, et de préférence 3465 pour procéder à des achats, surtout si l’euro parvient à se maintenir au-dessus de la zone clé des 1,2920 dollar.