La Cour de Karlsruhe ratifie le MES et c’est tant mieux pour l’Europe. Le marché aura brièvement salué la nouvelle, avant de terminer sur une note un peu plus mitigée, parce que ce n’est pas une vraie surprise. En revanche un rejet aurait suscité une réaction des plus négatives qu’il est préférable d’éviter parce que le processus de consolidation financière européenne aurait été lourdement ébranlé.
Par ailleurs, alors que la Fed annonce généralement ses décisions le mercredi soir vers 20h15, il faudra attendre jeudi à 18h45 pour savoir si des mesures de stimulation monétaire à travers un troisième programme QE3 donnent un nouveau souffle au marché. A priori, le plus probable devrait aller dans le sens d’annoncer seulement des taux extrêmement jusqu’en 2015, mais pas forcément une injection de liquidités immédiate, l’économie américaine ayant tendance à se comporter de manière à peu près honorable au regard du contexte de ralentissement généralisé à travers le monde, et tout particulièrement en Europe.
le CAC 40 termine sur un chandelier de séance mitigé, voisin d’un chandelier en Doji, qui a le mérite d’affiner le support des 3520-3525, et d’ouvrir éventuellement la voie vers la charnière majeure des 3600 points, ou en cas d’échec et d’enfoncement, de susciter un probable retour vers un test des 3470 points.
En attendant la décision de la FED jeudi, le Dow Jones se stabilise en gagnant 0,07 % à 13333, le Nasdaq gagne 0,31 % à 3114, et Apple 1,40 % sur le lancement de l’iPhone 5, tandis que le S&P 500 grappille 0,21 % à 1436 et colle de peu au seuil de résistance des 1440, dont le franchissement libérerait la voie vers les records historiques à 1580 points.
Nous présentons Axa en valeur du jour parce que c’est une valeur emblématique du secteur financier et que sa capacité à atteindre un nouveau record annuel est plutôt de bon augure pour envisager une récupération du CAC 40 vers les 4080 points. A priori, un tel scénario semble plausible sur la base d’un secteur financier potentiellement capable de poursuivre sa récupération à la faveur de taux très bas. Mais l’élément défaillant pour y parvenir reste le climat généralisé d’austérité, d’appauvrissement et de récession qui vont perdurer en Europe jusqu’au moment où les politiques décideront enfin de se donner un peu plus de temps pour résoudre à travers un minimum de croissance les problèmes de déficits, plutôt que de s’accrocher à des dogmes insensés.
Pour le très court terme, on s’attachera à surveiller la tenue des 3525 pour envisager quelques prises de positions modérées, mais on pourra sans doute procéder à des acquisitions de façon un peu plus agressive en cas de repli vers 3470 points.