De façon un peu paradoxale, le moral des ménages en France s’améliore en dépit d’une pression fiscale et de prélèvements peu propices au retour à la croissance, et cela aura encouragé le CAC 40 a profiter d’un volume faible en début de séance pour s’offrir le plaisir d’un test de la zone psychologique des 4000 points.
Par la suite, le comportement un peu moins euphorique des indices américains amène l’indice parisien a terminer la semaine sur un chandelier assez mitigé, qui pourrait donner lieu à une fin de hausse en étoile du soir en cas d’ouverture lundi en deçà des 3950 points. L’indice évolue néanmoins au sein d’un canal ascendant bien établî à court terme, dont la base se situe désormais à 3920 points, seuil qu’il faudrait enfoncer pour amorcer un authentique mouvement de consolidation, que rien dans l’immédiat ne laisse clairement entrevoir.
A la faveur des taux longs à 10 ans qui reviennent dans la zone des 2,56 % et d’une très légère accalmie sur le front des cours du brut,les indices américains terminent au plus haut. Le Dow Jones gagne 0,02 % à 15.559, le Nasdaq 0,22 % à 3613, et le S&P 500 0,10 % à 1692, ce qui lui permet de presque coller à la zone des 1700 et surtout de ne pas revenir tester les plus hauts de mai établis à 1676 points.
Dans l’ensemble, les résultats des entreprises ne sont pas trop négatifs, et dans la mesure où les taux longs ne partent pas dans un emballement haussier, il n’y a pas vraiment matière à envisager de retournement sensible à la baisse. Des signes positifs sont d’ailleurs en train d’émerger sur l’Europe qui pourrait bénéficier ces prochains mois de la faveur des investisseurs internationaux par compensation avec une certaine désillusion des pays émergents.
C’est dans cette optique que Goldman Sachs revoit à la hausse son objectif sur le S&P 500 à 1775 au lieu des 1715 prévus jusqu’ici, ce qui rejoindrait de très près l’objectif que nous envisageons depuis de très nombreux mois dans la zone des 1800 points.
Sur le très court terme, dans la mesure où de nombreux résultats ont déjà été publiés aux États-Unis, il n’est pas exclu que les marchés soient tentés de se stabiliser quelque temps avant de poursuivre leur chemin haussier, motif pour lequel nous serions plus enclins à conseiller des prises de positions sur repli vers la zone des 3920 points.
Ceci étant, il devient difficile de tabler résolument sur cette hypothèse, et nous continuons d’envisager depuis le franchissement des 3880, un retour probable vers la zone des 4080 si la zone des 4000, psychologique mais d’un intérêt technique mineur, se laisse déborder.