Si Facebook n’avait pas surpris les analystes au point de s’envoler de 30% sur la séance grâce à des revenus et à une croissance des utilisateurs bien au-delà du milliard, le marché américain aurait sans doute eu des difficultés à ne pas fléchir. Ce ne sont pas les demandes hebdomadaires d’allocations au chômage à peu près en ligne, ni les commandes de biens durables en forte hausse de 4,6 %, mais en stagnation décevante hors matériel de transport qui permettent de susciter un enthousiasme supplémentaire, d’autant que les résultats sont curieusement et franchement décevants au niveau des sociétés de construction résidentielle.
Le CAC 40 aura entamé en début de séance une amorce de consolidation dans le sillage des indices asiatiques orientés à la baisse, avant de terminer une fois encore vers le haut de séance pour former un chandelier plutôt favorable, mais toujours sous une résistance intermédiaire en formation à 3960 points.
L’élément plutôt favorable, c’est que les taux longs aux États-Unis ont cessé de grimper pour se stabiliser vers 2,58 % et cela permet au Dow Jones d’inscrire une séance dans le vert, en légère hausse de 0,09 % à 15.556 dans la roue d’un Nasdaq électrisé par Facebook pour pénétrer en territoire record annuel avec un gain de 0,71 % à 3605, tandis que le S&P 500 récupère 0,24 % à 1690, au-dessus du seuil critique et record de mai à 1676, mais sans parvenir à s’affranchir d’une zone logiquement difficile à 1700 points.
Il n’y aura pas grand-chose à suivre vendredi et les marchés n’auront peut-être pas cette fois le bonheur d’une surprise aussi importante que les extraordinaires résultats de Facebook pour pointer vers de nouveaux records immédiats. En ce sens il nous paraît toujours judicieux, au niveau du très court terme, de saisir quelques positions lors des accès de faiblesse vers 3920, et idéalement en cas de retour apparemment difficile à réaliser sur la zone des 3880 points.