Les quelques nouvelles qui émaillent chaque jour une actualité ralentie sont suffisamment positives pour priver le marché de toute velléité de corriger. Après la reprise industrielle chinoise la veille, c’est l’indicateur du climat des affaires en Allemagne ZEW à 42 contre 36,3 le mois dernier et les ventes au détails aux Etats-Unis qui surprennent agréablement, non pas à cause d’un gain global de 0,2% après 0,6% en juin, mais en raison de ventes plus fortes que prévues hors automobile, en hausse de 0,5% dans un contexte de restrictions budgétaires et surtout de revenus du travail stagnants.
Le CAC 40 reste donc parfaitement collé à la résistance des 4088 et inscrit un bon chandelier de séance qui tend à en venir à bout, ce qui pourrait libérer la voie vers les pics enregistrés en 2011 à 4137, puis 4169 points. Franchir 4100 serait un signal assez clair en ce sens, alors que l’indice progresse le long de la borne basse de son canal de tendance à court terme, dont l’enfoncement à 4070 serait désormais un signal d’affaiblissement.
Aux États-Unis, la solidité des ventes au détail propulse les taux à 10 ans à nouveau vers leur récent plus haut à 2,71 % dans la perspective d’une anticipation plus forte que la Fed allège ses injections de liquidités, mais il n’y a pas franchement matière à s’inquiéter aussi longtemps que ceux-ci ne déborderont pas le cap des 3 %.le Dow Jones gagne 0,21% à 15451, le Nasdaq 0,40% à 3684, et le S&P500 0,28 % à 1694 points sans casser un support intermédiaire établi à 1685 points.
Les indicateurs techniques et statistiques suggèrent un marché suracheté, mais l’environnement semble suffisamment porteur pour envisager une reprise du mouvement haussier, surtout si les indicateurs d’activité de la zone euro attendus mercredi matin confirment les derniers chiffres dans le sens d’une sortie de récession ces prochains mois.
Attendons par prudence que le seuil des 4100 soit débordé pour conclure à la reprise de la hausse vers les pics mentionnés plus haut, mais il faudrait à l’évidence l’apparition d’un catalyseur événementiel négatif peu décelable pour enclencher une correction d’autant moins probable qu’elle est attendue par de trop nombreux investisseurs sans parvenir à se produire…