Entre les 0,5 % de croissance que la Banque Centrale Européenne prévoyait en septembre et aujourd’hui un recul de 0,3 % l’an prochain, la douche n’est pas tiède. Les marchés auraient dû réagir par une baisse sensible, surtout après des 3 semaines de hausse ininterrompue, mais ils s’en soucient comme d’une guigne, comme en témoigne une séance peu volatile, et à nouveau dans le vert.
Aux États-Unis, même ambiance, personne ne semble croire à l’impasse sur la falaise fiscale, et les demandes hebdomadaires d’allocations-chômage en repli plus fort que prévu cette semaine à 370000 contre 382000 attendues témoignent d’un retour à la normale plus rapide que prévu après les dommages causés par l’ouragan Sandy en début de mois.
Les vendeurs se sont endormis, et le CAC 40 en profite pour toucher un nouveau record et clôturer cette fois un peu au-dessus des 3600, dans un mouvement qui a devrait continuer si les chiffres du chômage américain ne déçoivent pas à 14h30 vendredi. L’indice parisien forme sur la séance un chandelier en Doji parfois susceptible de marquer un plus haut en étoile du soir, mais il suffira de déborder le plus haut du jour à 3621 pour en écarter la menace.
Le Dow Jones gagne 0,3 % à 13074, le Nasdaq se ressaisit de 0,5% 2989 sous la résistance des 3000 points, tandis que le S&P 500 se rapproche de la zone cruciale des 1420 en gagnant 0,33% à 1414 points.
Le marché reste porté par de très bonnes dispositions en Europe puisque les sombres prévisions économiques de la BCE n’ont d’impact que sur l’eurodollar qui pour le moment se refuse à enfoncer une zone de soutien majeur vers 1,2950 USD.
Comme nous le répétons depuis de nombreuses séances, il reste impératif de voir le S&P 500 traverser sans hésitation le seuil des 1420 pour s’ouvrir la voie vers ses meilleurs niveaux de septembre à 1475 et pousser le CAC 40 également dans une forte hausse que nous évaluons vers 3760 en premier objectif.
Il n’est pas exclu que ces conditions soient réunies vendredi à l’occasion des chiffres du chômage américain puisque les attentes ne sont pas ambitieuses, avec un taux de chômage espéré à 8,1 % et seulement 90 000 créations d’emplois dans le sillage de l’ouragan. Une surprise positive de l’ordre de 140 000 sur un taux à 8% ne remettant pas en cause la politique ultra-accommodante de la Fed pourrait alors enclencher une nouvelle impulsion haussière sur l’ensemble des marchés.
A défaut le marché montre qu’il n’est guère enclin à baisser aux niveaux actuels et le stand-by en attendant une solution à la falaise fiscale devrait se prolonger.