Si l’on fait abstraction de la France dont l’activité industrielle rechute en contraction au regard des indicateurs PMI Markit, l’Europe dans son ensemble semble confirmer une lente sortie de récession, avec des points positif notoires en faveur de l’Irlande, des Pays-Bas, de l’Espagne et même de l’Italie. Ajoutons à cela la nouvelle progression du PMI des services chinois, à leur plus haut depuis plus d’un an, à 56,6, et le contexte économique dans son ensemble n’est pas totalement noir.
Mais en fait, ce sont surtout les perspectives de mesures en provenance de la BCE jeudi prochain pour endiguer un risque de déflation qui continuent de soutenir le biais positif.
Le CAC 40 forme pour le moment une figure en triangle ascendant sous la résistance des 4310, seuil délicat dont le franchissement pourrait assez logiquement ouvrir la voie vers 4420 points. Pour l’heure, le chandelier du jour est raisonnablement positif, sans plus, mais il n’y a pas le moindre signe de retournement négatif à entrevoir tant que le support des 4230 n’est pas enfoncé.
Pour leur part, les marchés américains entretiennent également leur biais positif observé en fin de semaine. Le Dow Jones progresse de 0,15 % à 15.639, le Nasdaq de 0,38 % à 3937, et le S&P 500 continue de presque coller à son récent record établi à 1775, en clôturant sur un gain de 0,36 % à 1768 points.
Le marché semble assez bien engagé pour rester assez attentiste jusqu’à la réunion de la Banque Centrale Européenne jeudi, dont on espère autre chose qu’un statu quo complaisant à l’égard d’un rythme inflationniste manifestement insuffisant pour ne pas redouter un contexte de déflation et d’entretien d’un chômage global beaucoup trop élevé à plus de 12 %.
En attendant des mesures qui, espérons-le, seront favorables, surtout pour le système financier, il paraît judicieux d’envisager une poursuite de l’évolution en place, laquelle invite à acheter en deçà de 3250, a fortiori vers 3230, et à alléger à l’abord des 4300, voire 4310 points…