L’indice PMI de la zone euro indiquait une légère amélioration pour le mois d’octobre la veille, mais la Commission européenne réduit les espoirs en abaissant de 1,2 à 1,1 % sa prévision de croissance globale pour l’année 2014, et en revoyant sa prévision de chômage à la hausse à 12,2 % de la population. Deux jours avant la réunion de la BCE, les marchés se prennent à douter de sa réaction à l’égard d’une économie anémiée, d’un euro surévalué qui, selon ses dires, n’est pas au chapitre de ses inquiétudes, et d’une inflation si basse qu’elle sème dans l’esprit des un et des autres le sombre spectre de la déflation.
Dans cette humeur plutôt négative, et face à l’incapacité à déborder les plus hauts, le CAC 40 termine la séance sur un chandelier mitigé, de justesse sur le support ascendant de court terme en place depuis le 24 juin, après avoir testé avec succès le support clé des 4230, dont la rupture peut induire un retour vers la zone des 4170 points.
Pour leur part, les indices américains profitent d’une rumeur assez crédible émise par Goldman Sachs selon laquelle la Fed envisagerait de réduire de 6,5 % à 6 % le niveau de chômage auquel elle envisagera une remontée des taux, et semble ignorer à la fois que cette annonce devrait se produire en même temps que celle d’une réduction des injections de liquidités, peut-être dès le mois de décembre plutôt qu’en mars si les chiffres économiques américains continuent de refléter une belle indifférence au shutdown.
A moins de voir la BCE nous annoncer des mesures enthousiasmantes jeudi prochain, il n’y a pas motif à voir les marchés déborder leurs récents plus hauts. Par effet mécanique, on ne peut totalement écarter l’hypothèse d’une consolidation négative modérée, de nature à tirer le CAC 40 vers la zone des 4170 en cas de cassure des 4230 points. Mais tant que celle-ci ne se produit pas, il reste probablement judicieux de procéder à quelques achats modérés sur repli vers 4230, en vue d’alléger à l’approche des 4300 à 4310 points.