Des chiffres difficiles à prendre au sérieux

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Si les chiffres du chômage américain étaient crédibles avec 74.000 créations d’emplois en décembre au lieu des 200.000 attendues, le marché aurait certainement dévissé. Mais chacun sait que ces chiffres sont aisément volatils, révisables, et que la météo peu clémente de la fin d’année ont pu créer des distorsions susceptibles de remettre en question la fiabilité de la fameuse enquête ADP qui faisait état pour sa part, il y a deux jours, de plus de 200 000 créations d’emplois dans le privé.
De plus, le taux de chômage chute brutalement à 6,7 %, laissant entrevoir une baisse significative de la force disponible sur le marché du travail, avec pour effet une baisse du dollar et, certains diront, une salutaire détente du taux à 10 ans qui reflue nettement de la barre des 3 % pour revenir vers la zone des 2,87 %. Évidemment, de telles statistiques aussi décevantes sur le chômage en apparence permettent de spéculer sur l’hésitation de la Fed à réduire ses achats d’actifs et cela temporise nettement toutes propension à corriger.
Les marchés témoignent d’un grand scepticisme sur ce chiffre trop regardé chaque mois, notamment en raison des révisions profondes qui sont souvent appliquées le mois suivant, sans que le marché n’y prête attention.
Malgré la « mauvaise nouvelle», le CAC 40 termine la séance sur un chandelier en parfait équilibre, inscrit entre 4230 et 4270, sans que l’on puisse percevoir à court terme de fluctuation importante, jusqu’à en savoir plus sur les résultats des entreprises américaines.
Pour leur part, les indices américains se sont finalement remis de la mauvaise surprise qui contredit trop lourdement les récentes statistiques pour être prise très au sérieux. À la faveur d’un taux à 10 ans revenu à 2,87 %, le Dow Jones cède un modeste -0,05 % à 16.437, le Nasdaq flirte avec ses records en gagnant finalement 0,45 % à 4175, et le S&P 500 pénètre à nouveau dans une zone de résistance importante entre 1840 et 1850 points sur un gain de 0,21% à 1842 points.
Nous attendrons avec intérêt les résultats des entreprises américaines la semaine prochaine, mais ceux-ci ont de fortes chances d’être supérieurs à des attentes qui ont été majoritairement dégradées par les acteurs eux-mêmes ces derniers mois. Nous ne serions pas surpris, dans cette optique à confirmer, d’observer le CAC 40 s’affranchir prochainement des 4270 pour tenter à nouveau un test des 4310, d’autant que la Banque de France et l’INSEE paraissent bien optimistes sur l’activité récente en France.
Pour le moment, le marché ne semble guère enclin de toute façon à enfoncer les 4210-4215 qui devraient continuer à offrir de belles opportunités d’achat en cas de faiblesse inopinée.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 7 mai 2024 Performance Indicateurs
8075,68 (+0,99%)€ à 1 mois :  -0,93% Volume moyen 20 jours : 2,8 M
à 4 mois : 7,05% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 16,48% Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 9,14%

Consensus »


2 comments

  1. Patrick Laffargue   •  

    bonjour olivier tu voulais surement dire enfoncer 4210/4215

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