La BCE tient parole. Le train de mesures pour lutter contre l’inflation et pousser les banques à financer l’économie est, disons le, très conséquent. Et ce n’est pas tout. Des dispositions d’assouplissement supplémentaire ne sont pas exclues dans l’avenir si nécessaire. L’Europe se dote enfin d’une banque centrale beaucoup plus dynamique, qui à mon avis se traduira par de meilleurs taux de croissance sur les prochaines années.
On n’en espérait pas tant, et cela ne peut que justifier l’impulsion importante enregistrée sur les indices, et notamment un Cac 40 qui parvient à déborder en séance la résistance des 4560 points, avec pour conséquence une conversion des 4540 points en support.
Les indices américains sont moins directement concernés, mais l’idée d’une Europe mieux stimulée par sa banque centrale ne peut leur être totalement indifférente, et en attendant le chiffre très important du chômage vendredi à 14h30, l’ascension sur de nouveaux records se poursuit : Le Dow Jones gagne 0,59% à 16.835, le Nasdaq 1,03% à 4295, et le S&P 500 touche le seuil important des 1940 en gagnant 0,65%.Passer au-delà de 1950 serait un signal positif de nature à envisager beaucoup plus haut d’ici quelques mois, tout comme le Cac 40 au-delà de 4560 points.
Dans l’ensemble, les indices sont sur des niveaux élevés apparemment délicats, mais autant j’écartais fortement l’hypothèse d’une correction sévère ces derniers jours, autant la tonalité et les mesures annoncées par la BCE me semblent marquer un tournant qui va dans le bon sens pour le long terme. Ajoutons à cela quelques présomptions récentes de reprise au niveau du commerce international, et il suffirait que les chiffres du chômage aux États-Unis soient positifs vendredi pour que les indices actions engagent une nouvelle phase haussière un peu plus marquée que ces dernières semaines.
Certains s’inquiètent démesurément d’une économie américaine qui serait trop robuste et qui impliquerait dans quelques mois une remontée des taux américains. En général les deux ou trois premières hausses de taux ne font qu’accompagner un marché en hausse parce qu’elles sont le symptôme d’une économie en pleine forme. Compte tenu de ce contexte général, il est probablement judicieux désormais d’acheter vers 4540, a fortiori 4500 points, et de ne chercher à alléger que modérément à l’approche des 4560 dans la mesure ou une phase de hausse beaucoup plus importante vers un objectif de l’ordre de 5140 pourrait être en train de se dessiner pour le long terme.