Les chiffres du chômage de mai aux États-Unis ne sont pas explosifs, mais ils sont bons pour le quatrième mois consécutif, et atteignent leur meilleur niveau depuis la récession. Stabilisé à 6,3 % sur 217 000 créations d’emplois au lieu des 220 000 attendues, le taux de chômage devrait continuer à se réduire au cours des prochains mois sur des revenus horaires qui augmentent de 0,2 %, un chiffre positif pour entretenir une saine consommation sans désolvabiliser les ménages.
Au lendemain des mesures positives engagées par la BCE, les chiffres sont suffisamment dynamiques pour rassurer sur la pérennité de la croissance américaine, mais évoluent à la fois à un rythme suffisamment modeste pour que la Fed ne se précipite pas plus rapidement que prévu vers ses premières hausses de taux.
De fait, les réductions d’injection de liquidités à raison de 10 milliards à chaque réunion semblent constituer le rythme idéal qui devrait amener à cesser toute injection monétaire au début de l’automne et envisager une première remontée des taux probablement en fin d’année ou au début 2015. Mais rappelons que les premières remontées de taux, à moins d’un contexte brutalement inflationniste, traduisent une économie en meilleure forme et sont généralement accompagnés de marchés qui continuent d’entretenir une tendance haussière.
Sur fond de nouvelles positives de nature à préserver longtemps encore un environnement de taux très bas stimulés par les banques centrales, le CAC 40 termine la semaine sur un chandelier de belle facture, au-delà du seuil des 4560, marquant un éventuel début de signal graphique propice à se prolonger vers une résistance oblique ascendante située pour la semaine prochaine vers 4620, et sur un horizon beaucoup plus lointain vers un objectif potentiel à 5140 points.
Pour leur part, les indices américains profitent des bons chiffres du chômage et de l’environnement pour inscrire de nouveaux records historiques, avec un élément intéressant à signaler.Le S&P 500 déborde le seuil des 1940 qui suggérait un objectif graphique potentiel sur le graphique à très long terme pour le trimestre en cours, et 1980 à 2000 pour le troisième trimestre. L’indice termine la semaine à 1949 et gagne 0,46%, tandis que le Nasdaq progresse de 0,59% à 4321, et le Dow Jones de 0,52% à 16.924 points.
D’un point de vue point de vue graphique, la sortie du CAC 40 par le haut accompagnée de deux séances sur un fort volume constituent un signal extrêmement favorable, tout comme la capacité du S&P 500 à déborder le seuil des 1940 points. Les marchés abordent néanmoins une zone de sur-achat susceptible de ralentir temporairement le mouvement, même si la voie vers des plus hauts significatifs probablement en train de s’ouvrir.
Dans ce contexte, un retour à 4540, a fortiori 4500 serait une belle occasion de reprendre position, en vue d’un objectif que nous situons à 4680 à court terme, sous réserve de s’affranchir d’une zone délicate vers 4620 points.