On pouvait s’y attendre, la première apparition de Janet Yellen en qualité de présidente de la réserve fédérale rassure le marché. La position de la Fed sera très pro-économie. Le chiffre de 6,5 % pour que le chômage induise une remontée éventuelle des taux est un non-sens. La Fed s’attachera autant à la lutte contre le chômage qu’au maintien de l’inflation dans les limites qu’elle s’est fixée. Enfin, Janet Yellen se déclare très préoccupée par le creusement des inégalités de revenus et considère qu’il y a de gros progrès à réaliser dans ce domaine même si l’économie a fait de substantiels progrès et qu’elle donne des signes évidents d’accélération positive depuis le second semestre de 2013.
Les marchés américains ne pouvaient guère rêver d’une adresse plus rassurante, et comme je pouvais le pressentir, le tapering devrait continuer au cours des prochaines réunions mensuelles, sauf inflexion inattendue, sans que cela ne génère d’inquiétude particulière. Du coup, le CAC 40 étend sa progression jusqu’à la zone de résistance comprise entre 4280 et 4310 sous un biais favorable, puisque le S&P 500 fait preuve d’un réel dynamisme en s’offrant la reconquête d’un seuil de rupture important à 1813 points.
Aux États-Unis, le Dow Jones progresse sur les propos de Janet Yellen de 1,22% à 15.995, le Nasdaq de 1,03% à 4191, et le S&P 500 de 1,12% à 1820, bien au-dessus d’un seuil qu’il serait très positif de préserver, mais qui perd un peu de son importance à 1813 points.
Les marchés attendaient avec optimisme de pouvoir se rassurer avec le soutien de la Fed à l’économie à travers le maintien de la dialectique établie par Ben Bernanke depuis la crise de 2008, et cela explique probablement la reprise de ces derniers jours. Le dynamisme de celle-ci permet probablement d’endiguer un risque de rechute importante, mais la proximité renouvelée des niveaux les plus hauts risque à nouveau de se faire sentir.
Il nous semble difficile à très court terme de voir le CAC 40 s’envoler vers de nouveaux records sans un comportement similaire sur les indices américains que l’on surveillera de très près. À défaut, il nous paraît judicieux de profiter des niveaux actuels pour alléger sans précipitation quelques positions qui auraient été judicieusement accumulées au moment de la phase de faiblesse, quand les marchés, il y a une petite quinzaine de jours, semblaient perdre leur sérénité.