Plutôt soutenus par de bons chiffres en début de séance, notamment avec l’appui du PMI de Chicago en très forte hausse à 58,7 après 49,8 en avril, et par un indice de confiance des ménages selon l’université du Michigan au plus haut depuis juillet 2007, les indices américains finissent le mois sur une séance bien négative, qui réduit la performance d’un mois de mai aussi remarquable qu’inhabituel sur le plan boursier.
Cela pourrait peser lundi avec la première séance de juin sur le Cac 40, et induire en cas d’enfoncement des 3940 un retour éventuel vers la zone des 3870 points. Surtout, le mouvement de la semaine imprime de plus en plus clairement une figure en double sommet sous l’objectif des 4080 que nous avions en ligne de mire depuis des mois et cela ne fera que renforcer un peu plus encore la validité de cette résistance cruciale. La voie même s’ouvrir jusqu’ à la base de la zone actuelle de transactions entre 3790 et4080 points.
Le Dow Jones aura lâché plus de 200 points dans les dernières heures de transactions pour terminer en repli de 1,36 % à 15 116, le Nasdaq cèdant 1,01 % à 3456, et le S&P 500 -1,42 % à 1631 points, désormais bien en deçà du support clé des 1650 points.
L’élément le plus perturbant ces dernières semaines en revient à la hausse généralisée des taux à 10 ans qui dépassent allègrement les 2 % à 2,13 % aux États-Unis, à un niveau que l’on n’avait pas connu depuis 2011, et bien que leur niveau soit encore très modéré, cela commence à susciter une inflexion négative sur les obligations, et pourrait justifier un peu de consolidation supplémentaire sur les marchés actions, particulièrement en Europe où la situation n’est pas sans nous vous évoquer le début 1994, quand les marchés américains s’étaient à peu près tenus, tandis que l’Europe s’enfonçait lourdement face à des taux américains en reprise.
Rien dans l’inflation extrêmement modeste ne permet pour le moment d’envisager un scénario aussi prononcé, mais compte tenu de la saisonnalité, il n’est pas interdit de penser qu’une consolidation un peu plus appuyée puisse se dérouler.
Si le seuil des 3940 est enfoncé, il sera judicieux d’attendre un retour en deçà des 3900 pour envisager à nouveau quelques achats, soit vers 3870, soit idéalement vers 3790 points, mais cela demandera peut-être un peu de patience. En tout cas les impulsions vers 4050 à 4080, si elles se produisent, méritent à notre avis de saisir des bénéfices dans une optique de quelques semaines, à peut-être quelques mois.