A la faveur d’un léger renforcement du yen, le marché japonais décroche lourdement de 5 %, mais cela n’empêche pas les autres marchés, et notamment le marché américain de conserver un biais assez soutenu. Le PIB américain du premier trimestre est révisé en seconde estimation de 2,5 à 2,4 %, et cela conforte les positions des membres de la Fed pour lesquels il est bien prématuré d’assécher les programmes de rachats d’actifs, d’autant que les demandes hebdomadaires d’allocations au chômage publié ce jour remonte légèrement, ne laissant pas entrevoir d’amélioration foudroyante sur le terrain de l’emploi.
Après une ouverture en baisse liée à la forte chute du Nikkei, l’indice parisien forme un chandelier de séance plutôt favorable, sans parvenir tout à fait à reconquérir le seuil des 4000 points.
Pour leur part, les indices américains profitent d’un environnement local favorable. Le Dow Jones gagne 0,15% à 15.325, le Nasdaq 0,68% à 3491, et le S&P 500 0,34% à 1654, un peu au dessus d’un seuil clé de 1550, en deçà duquel une correction plus appuyée pourrait éventuellement se déclencher.
Le contexte actuel est doublement favorable aux indices américains dans la mesure où les inquiétudes sur la bourse japonaise reflètent une croissance un peu timide en Asie. Cela suggère un îlot de croissance protégée et surtout pérenne à l’endroit de l’économie américaine. De plus, les tensions que l’on a pu constater récemment sur les taux longs sont en train de favoriser un transfert des flux des obligations vers les actions, lequel ne peut que soutenir les actions américaines.
Il en est sans doute un peu autrement de l’Europe, faute de croissance, et à ce titre, nous croyons qu’il reste bien difficile pour le CAC 40 de déborder la zone des 4080 points. Mais sauf accident, le support des 3940 prend en revanche en consistance, avant de lâcher en cas de cassure improbable vers 3870 points.