Stimulés par des mises en chantiers en progression de plus de 15 % en juillet sur une inflation toujours très contenue à 1,9 % sur un an, les indices américains confortent leur tendance positive et entraînent dans leur sillage l’indice CAC 40 dans une progression encore bien poussive.
L’indice parisien aura en effet passé l’essentiel de la séance en deçà des 4250 avant de s’en affranchir de justesse. Le momentum reste faible, le volume reste très typique d’une semaine vacancière, mais le mouvement du jour a le mérite d’extraire l’indice de son canal de tendance baissière, ce qui tendrait à confirmer l’ébauche d’un canal ascendant de récupération dont la limite supérieure suggère pour la prochaine séance des plus hauts potentiels vers une zone de résistance plus importante entre 4290 et 4300 points.
Le Dow Jones gagne 0,48% à 16.919, le Nasdaq atteint un nouveau record annuel et multi-annuel à 4528 en gagnant 0,43%, tandis que le S&P 500 approche de moins de 1 % de son record historique, en progressant de 0,50% à 1982 points.
Les regards vont probablement se tourner vers le symposium de Jackson Hole et vers les interventions vendredi de Janet Yellen et Mario Draghi qui assistera à cette réunion pour la première fois en tant que président de la BCE.
Compte tenu de la faible inflation américaine et de l’inflation notoirement insuffisante en Europe, il n’y a guère matière à redouter des mises en garde sur une prochaine remontée des taux, alors même qu’en Grande-Bretagne l’inflation reste en deçà des attentes. Et ce ne sont clairement pas les futures sur le pétrole désormais à 94 dollars le baril sur le WTI qui plaideront pour une inflation alimentée par les matières premières.
Autant dire, sauf incident géopolitique majeur, que l’environnement reste plutôt favorable. L’euro continue notamment de s’effriter pour atteindre désormais 1,3320 dollar et entretenir sa tendance descendante, avec pour effet dès les prochains trimestres, de neutraliser totalement les pertes de change qui prévalaient jusqu’ici sur les sociétés cotées en euros.
Sans même attendre nécessairement des futurs résultats très spectaculaires, cela ne peut que soutenir l’hypothèse d’un creux important formé vers 4100, et continuer de plaider pour une poursuite très graduelle de la reprise, avec pour pilotes de belles sociétés de croissance internationale excessivement pénalisées.