Entre croissance ralentie et récession, le marché trébuche

350000a


L’Europe continue de s’enfoncer vers une sérieuse contraction d’activité, comme en témoigne la publication de l’indicateur PMI à 46,9 en avril, tandis qu’une majorité de marchés asiatiques recule sur des doutes relatifs au dynamisme de la croissance, notamment en Australie. Le seul point un peu plus favorable est de pouvoir anticiper un probable d’assouplissement de la politique monétaire en Chine, de nature à préserver un minimum d croissance au-delà de 8% par an.
Mais c’est surtout des États-Unis que vient la déception, où le taux de chômage passe de 8,2 à 8,1 % grâce à la diminution des demandeurs d’emploi, mais la création de 115000 emplois jobs au lieu des 165000 espérés est une bien mauvaise nouvelle.
La baisse du CAC 40 est à relativiser de quelques distributions de dividendes, mais l’indice casse le support majeur des 3180, et s’ouvre la voie pour un recul possible plus important, vers 3090 si le S&P500 ne parvient pas à préserver le support majeur entre 1365 et 1370 points. Le volume ne reflète pas de sortie massive, mais le chandelier du jour est graphiquement négatif.
Le Dow Jones termine la semaine sur une baisse de -1,22 % à 13 046, le Nasdaq décroche des 3000 à 2964 en net repli de -1,99 %, témoignant d’un regain de défiance à l’égard des valeurs de croissance, et le S&P 500 revient se poser sur le support crucial 1370, à 1371, en recul de -1,47%.
Le monde dans son ensemble suggère une phase de contraction ou de croissance ralentie, mais il aurait presque fallu souhaiter un chiffre américain plus négatif encore, en deçà des 100 000 créations d’emplois, pour être convaincu d’une probable et nouvelle intervention stimulante de la part de la FED.
A défaut, on peut craindre que le marché perde patience en attendant des décisions politiques toujours trop lentes, qui commencent néanmoins à pénétrer le champ de conscience des responsables en faveur de la nécessité de relancer la croissance. Seuls les bons résultats d’un grand nombre d’entreprises, et souvent les révisions de leurs perspectives bénéficiaires à la hausse, éviteront donc une correction de grande amplitude.
Dans ce contexte il paraît légitime sur le court terme d’envisager quelques allègements vers 3200, a fortiori vers 3255 points, et judicieux de conserver des liquidités pour acheter idéalement sur repli vers la zone des 3070 à 3090 où l’indice retrouverait l’appui d’un important support ascendant de court et de long terme.

350000b


CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 29 avril 2024 Performance Indicateurs
8065,15 (+0,29%)€ à 1 mois :  -1,46% Volume moyen 20 jours : 2,8 M
à 4 mois : 6,35% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 16,63% Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 9,56%

Consensus »


2 comments

  1. wiroth   •  

    vous parlez de croissance.c est bien joli.pour l instant on annonce partout 1 matraquage fiscal pour faire des grands travaux….. ronds points facades des mairies a refaire.il faudrait plutot faire le contraire baisser les impots et baisser les depenses

    • Olivier Anger   •     Author

      Merci vivement de ce commentaire.
      Absolument d’accord. On ne sort pas du désendettement en appauvrissant les agents économiques. C’est une hérésie, sauf inflation venant prouver le contraire.
      La relance n’est pas de faire de « ronds points » et de jolis jardins d’orchidées au milieu, cela n’apporte pas grand-chose, mais il y a tant à faire avec un maître mot : SIMPLIFIER
      Simplifier les codes des impôts, la justice, alléger les mille feuilles administratifs, éviter les commissions et sous-commissions, accepter un peu plus le risque.

      Et d’autre part croire en la technologie qui permet tellement de choses en ce sens, notamment éduquer beaucoup mieux pour beaucoup moins cher.

      Il serait bon de distinguer entre dépenses servant à faire fonctionner des mécanismes obsolètes, lourds, et horriblement coûteux, et dépenses d’investissements qui devraient être lourds, surtout en ce moment, (et peu importe que cela soit au prix d’un endettement/financement que les Banques Centrales peuvent toujours faire à volonté), en vue de la recherche, et de tout ce qui favorisera le développement de la productivité, d’un climat plus favorable à l’entreprise, mais aussi au consommateur, l’un n’étant pas l’ennemi de l’autre.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.