L’espoir d’une Europe contrainte à réinventer la croissance

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Ce n’est pas une grande surprise, le marché s’accommode bien de l’élection du candidat socialiste en France, le parti de gauche s’étant emparé de ce qu’on aurait plutôt attendu de la droite, à savoir la volonté déclarée de focaliser les efforts vers un retour à la croissance, plutôt que la croyance aveugle et un peu illogique que l’austérité en est le chemin.
Par ailleurs, le chaos électoral grec ne fait que stigmatiser l’absurdité même de ces mesures d’austérité littéralement insoutenables, et replace en première ligne l’éventualité du scénario de sortie de l’euro d’un pays, la même monnaie étant très sous-évaluée pour une Allemagne forte et compétitive, et a contrario démesurément surévaluée pour un pays comme la Grèce, malheureusement privé d’une monnaie qu’il risque aujourd’hui de devoir recréer.
A travers la séance du jour le CAC 40 inscrit un brillant volte-face technique entre une ouverture en forte baisse qui permet de presque venir tester le support clé des 3090, avant de clôturer la séance sur un puissant chandelier, un peu fragilisé néanmoins par un volume un peu étroit lié à la fermeture des anglais et à la veille d’un jour férié.
L’indice termine précisément au niveau d’une résistance oblique descendante, dont le franchissement au-dessus de 3220 serait un signal positif pour envisager un retour vers 3290, tout à fait appréciable si l’on tient compte du détachement progressif de différents dividendes.
Dans le sillage de chiffres de l’emploi assez mitigés publiés vendredi, les indices américains se montrent plus hésitants. Le Dow Jones cède -0,23% à 13008, le Nasdaq reprend 0,05% à 2957, tandis que le S&P 500 conforte péniblement la zone de soutien important entre 1365 et 1360, sur une clôture en hausse de 0,04% à 1369 points.
La situation en Europe n’est pas bonne, loin s’en faut, et le sujet grec pourrait au cours des prochaines semaines susciter des moments d’inquiétude et de rechute. Par ailleurs, les marchés seront sans doute prudents à l’égard de la situation française dans la perspective des législatives au lendemain d’une élection assez partagée, dont l’avantage est de donner le sentiment qu’une évolution majeure pourrait prendre corps en Europe.
Même si rien de très significatif ne se produit du jour au lendemain, chacun sait que l’évolution des marchés financiers est avant tout une affaire de sentiment. Dans cette optique, on peut raisonnablement penser que le soutien ascendant de long terme, dont la racine remonte à septembre dernier, ne sera pas invalidé, et que les bases actuelles, surtout celle des 3090 méritent d’en profiter pour accumuler quelques positions, notamment sur des titres qui avaient chuté à l’excès ces dernières semaines.
On attendra mardi de franchir 3220 pour prendre position, ou en attendant, de préférence à l’occasion de replis vers la zone des 3180 points.

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CAC (PXI)
Principaux indicateurs
Cours au Le 29 avril 2024 Performance Indicateurs
8065,15 (+0,29%)€ à 1 mois :  -1,46% Volume moyen 20 jours : 2,8 M
à 4 mois : 6,35% Résistances : 8140 / 8230 / 8470
à 6 mois : 16,63% Supports : 7980 / 7885 / 7775 / 7705 / 7600 / 7600 / 7550 / 7480 / 7400 / 7310 / 7210 / 7165 / 7080 / 7040 / 6945 / 6850 /6800 / 6775 / 6710 / 6610 / 6520 / 6450 / 6380 / 6250 / 6180 / 6110 / 6040 / 5910 / 5780 / 5630 / 5580 / 5375 / 5215
à 1 an : 9,56%

Consensus »


1 comment

  1. decau   •  

    Je ne suis pas très AT, je regarde les graphismes uniquement après l’AF, qui est très dépendante de l’économie.

    Je sais que, autant un support ou une résistance peut paraître fiable pour un AT (en passant je vois le CAC sous 2900 pts sur un gap, puis en cas de crise grave sur 2350/2400, mais je me trompe surement) autant Wolfgang Schäuble me semble fiable, tout ce qu’il dit se produit.

    Wolfgang Schäuble a dit que la Grèce doit respecter ses engagaments ou revoir se présence dans la zone Euro.

    La Grèce ne respectera pas ses engagements et sortira de l’Euro, pour moi c’est clair, depuis deux ans, les nombreuses tergiversations et tractations de la dernière chance ne sont que de la « poudre aux yeux » destinées uniquement à gagner du temps, les « privés » ont provisionnés 20%, puis 30, puis 45% (nous n’iront pas au delà, disaient-ils), enfin 75% et…pour finir à une perte de 100%.

    L’Allemagne et ses alliés ne veulent plus de la Grèce, je pense que c’est uniquement la condition qui empêche les plans de relance, dans un sens, il faut effectivement faire les deux, vivre en dessous de ses moyens et financer des retours sur investissements positifs, mais c’est aussi important de commencer par le plus dur.

    Un fois « l’abcès » grecque purgé (je m’excuse du terme) je pense que l’Allemagne sera plus enclin à accepter des mesures de soutient, très contrôlées bien sûr.

    Il y a des signaux graphiques, la sortie de la Grèce est un signal économique fort, si la Grèce pouvait réquisitionner Emporiki et enlever les 23 Mds d’engagement du C.A ou alors se servir du Drachme pour faire un appel au 400 Mds d’Euros grecs cachés en Suisse et au Luxembourg, je ne sais pas si ACA à touché le fond, mais sa situation n’est pas si noir que ça, je pense (j’ai laissé trainer des ordres autour de 2.85) à 4, certains conseillaient d’acheter à ce cour de braderie, d’autres restaient méfiants, je pense qu’en dessous de 3, tous seront à vendre, pour moi, c’est un signal.

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