Voilà des semaines que nous avions repéré la zone des 3675 sur le CAC 40 comme un point de résistance intermédiaire important, dont le franchissement devrait libérer une nouvelle impulsion haussière, en fonction de la conclusion d’un compromis pour éviter la falaise fiscale aux États-Unis.
Il aura fallu attendre au-delà de minuit le 31 décembre aux États-Unis pour qu’un accord se dessine enfin, dans un dernier effort qui devrait effectivement éviter la catastrophe.
Dans l’incertitude, le CAC 40 termine 2012 sur un test du support majeur des 3600 et forme un chandelier de bonne facture, mais pour les raisons évoquées plus haut, toujours en deçà des 3675 points.
Les marchés américains ont aussi clôturé l’année sans encore connaître les résultats du vote au Sénat, mais ont anticipé une issue favorable, puisque le Nasdaq regagne 2 % à 3019, le Dow Jones se ressaisit de 0,51 % à 13004, et que le S&P 500 se rapproche à nouveau des 1420 points, en gagnant 0,84 % à 1414 points.
On peut s’attendre mercredi à une forte hausse des marchés dans la mesure où un accord n’a plus qu’à passer mardi à la Chambre des Représentants, dans un sens qui nous fera rêver, nous autres bienheureux contribuables français.
La tranche maximale d’impôt sur le revenu va ainsi passer pour les malheureux célibataires qui gagnent plus de 400.000 dollars par an, ou pour les ménages qui déclarent plus de 450.000 dollars par an, d’un taux actuel de 35 à 39 % ! Par ailleurs, les investisseurs américains vont devoir subir, comme en France, une augmentation de la taxe sur les plus-values. De 15 à 20 %, et bien sûr sans le poids de l’impôt « provisoire » créé en 1990 par le brillantissime Michel Rocard avec la CSG !
Très franchement, nous n’attendons absolument pas une année prospère en Europe, mais grâce à l’essor de l’économie américaine, de la Chine et de l’Inde sur fond de politiques monétaires obligatoirement ultra-accommodantes, les marchés actions n’en souffriront pas.
Au contraire, le débordement des 3675 pourrait fort bien se produire avec le début de 2013, et si le compromis conclu aux États-Unis est bien accueilli, l’extension rapide vers un objectif un peu flou de l’ordre de 3760 n’aurait rien de particulièrement surprenant.
Nous ne cesserons de dénoncer en période de récession l’absurdité d’une politique fiscale qui commet beaucoup d’injustice au nom de la justice, et fait énormément pour décourager l’investissement et la motivation de réussite au nom d’un patriotisme et d’une appartenance à un espace culturel de plus en plus flou.
Que cela ne nous empêche pas de vous adresser nos voeux les plus chaleureux de santé, bonheur, et autant que possible, une prospérité préservée, à laquelle nous espérons contribuer par nos analyses.