Le marché se montrait très résilient depuis quelques jours en dépit d’une situation géopolitique très compliquée, mais il se refusait clairement à revenir sur ses récents records tant que la réunion du comité de politique monétaire de la Fed ne serait pas derrière nous.
Comme prévu, les injections de liquidités seront réduites de 45 à 35 milliards mensuels jusqu’à la prochaine réunion, mais surtout les taux resteront à leur niveau très bas pour une période considérable au-delà de la fin du tapering. Janet Yellen dépeint dans une conférence de presse d’une extraordinaire limpidité une conjoncture et une politique idéale pour le marché actions:
En synthèse, tous les paramètres, et notamment l’emploi sont en train de s’améliorer mais à un rythme révisé en légère baisse par rapport à mars dernier, du fait d’un premier trimestre plus négatif que prévu.
Du coup, la Fed devrait rester pragmatique et ultra-accommodante jusqu’à voir l’emploi et l’inflation atteindre des niveaux qui vont encore demander du temps pour y parvenir. Le pronostic est néanmoins optimiste: les ménages sont moins endettés, leur richesse s’est accrue avec les prix des actifs ou de l’immobilier, la pression fiscale diminue, l’accès au crédit est très bon marché, et l’emploi devrait continuer de s’améliorer et soutenir la consommation dans l’attente d’une inflation des salaires censée surpasser celle de l’inflation générale.
Dans ce contexte, la clôture du CAC 40 sur un chandelier mitigé a de fortes chances d’être enrayée à la hausse à l’ouverture jeudi, puisque les indices américains ne peuvent que se réjouir d’un discours aussi encourageant de la part de leur banque centrale.
Le Dow Jones progresse de 0,59 % à 16.907, le Nasdaq de 0,59 % à 4363, et le S&P 500 s’octroie de peu un nouveau record historique, sur une hausse de 0,77% à 1957 points.
Sans attendre nécessairement une hausse spectaculaire de ce côté de l’Atlantique, il est fort probable que le CAC 40 restaure le support des 4540 et tente de reprendre le chemin vers la résistance des 4600 points.