Les marchés témoignent par leur volatilité intrinsèque d’une grande indécision, mais au bout du compte les variations restent faibles. En l’absence de statistiques macro-économiques importantes le marché ne peut qu’accueillir avec soulagement les signes de désescalade manifestés par la Russie à l’endroit de l’Ukraine. L’ouverture vers des négociations, le retrait de l’armée russe de la frontière, et le probable report du référendum prévu pour le 11 mai à Donetsk se traduisent par un repli de l’once d’or et par une stabilisation des indices.
Sur le front des banques centrales, Janet Yellen entretient le moral en maintenant un discours favorable au maintien d’une politique ultra accommodante pour favoriser un emploi encore fragile en dépit d’un pronostic optimiste sur l’état de l’économie américaine ce second trimestre. Des éléments inattendus pourraient toutefois venir la fragiliser du faîte des
Une fois encore, le CAC 40 est venu tester le seuil des 4400, avant de former un chandelier de séance favorable, sans toutefois parvenir à rejoindre la résistance des 4470 points. Il faudra sans doute attendre le discours de la BCE jeudi pour envisager une reprise vers 4500, mais cela n’aurait de sens que dans la mesure ou celle-ci laisse entrevoir la mise en place de mesures non conventionnelles pour affaiblir l’euro et relancer l’inflation. À défaut, l’indice risque de rester cantonné entre 4400, au pis 4350, et 4470 points, au mieux 4500 points.
Pour sa part, le Dow Jones progresse de 0,71% à 16.519, le Nasdaq très attaqué à travers les valeurs technologiques à fort momentum comme Facebook ou Tesla ne recule finalement que de -0,38% à 4068 sans enfoncer pas un support clé à 3970, et le S&P 500 se cantonne entre 1850 et 1898 en gagnant 0,55% à 1878 points.
La BCE risque de s’abriter jeudi derrière le regain de croissance en Europe et une inflation faible mais légèrement supérieure à celle du mois précédent pour ne rien faire et seulement laisser entendre qu’elle pourrait prendre des mesures pour éviter une flambée de l’euro. En ce cas l’euro aura du mal à passer sous 1,3820 dollar, et les marchés devraient à peu près rester sur leurs niveaux actuels, sous un biais primaire favorable, sachant toutefois que l’indice recule mécaniquement avec les détachements de dividendes.
Si vous n’avez rien de mieux à faire, l’occasion nous sera donnée de formuler sur BFM business entre 11h15 et 11h30 jeudi notre sentiment général sur l’état du marché.