Malgré à un consensus très optimiste, souvent annonciateur de retournement, le marché manque de catalyseurs pour enclencher le moindre mouvement de consolidation significatif. Comme bien souvent, l’Europe débutait la séance sous le poids de ses propres difficultés économiques avec un biais légèrement négatif, mais les statistiques américaines relatives à l’immobilier entretiennent une fois encore la hausse aux Etats-Unis, au point de voir le S&P500 se mesurer en clôture à la résistance oblique ascendante majeure des 1510 points.
Il faut dire que la hausse des prix généralisés de l’ordre de 5,5 % en un an selon l’indice Case Schiller avec des stocks de logements à vendre désormais retombés à 4,4 mois de vente constituent une excellente nouvelle, à la fois pour resolvabiliser les ménages, les banques et leurs créances hypothécaires, et pour contribuer à la croissance attendue de l’économie américaine.
Le CAC 40 termine sur un chandelier de séance positif, parfaitement inscrit dans le canal ascendant de tendance en place depuis plus de deux mois, et très précisément sous la résistance des 3790 points, qui a l’évidence répond parfaitement à celle des 1510 points sur le S&P 500.
Alors que la Fed entame sa première réunion de l’année, dont on attend mercredi soir les premières conclusions, le Dow Jones progresse à nouveau de 0,52 % à 13.954, le S&P500 se mesure à la résistance des 1510 en gagnant 0,52 % à 1508, et le Nasdaq cède 0,01% à 3154 points.
Faute de catalyseur pour assombrir l’humeur, la consolidation que beaucoup attendent pour cause de sur-achat graphique et technique ne parvient pas à se déclarer. Du coup, le mouvement pourrait à tout moment repartir à la hausse, sans oublier que le CAC 40 paraît mûr pour retrouver tôt ou tard la zone des 4080 qu’il avait quittée en juillet 2011. Il suffira pour cela que le S&P 500 déborde assez franchement le seuil des 1510, et pointe vers ses records historiques dans la zone des 1580 pour que l’indice parisien tire vers 3870, puis vers la zone des 4000 points.
Nous n’en sommes qu’à un pas, mais préférerions une saine consolidation qui de toute façon devrait être modeste, peut-être vers la zone des 3710, pour pouvoir reprendre des positions de façon plus confortable. Mais attention, une telle éventualité n’est nullement garantie si elle devient trop consensuelle et ne se produit pas.
Pour l’heure, nous resterons observateur, mais devrons nous préparer à reprendre des positions si les seuils majeurs cités plus haut sur le S&P 500 et le CAC 40 finissent par céder à la pression d’acheteurs plus friands de risque, et trop nombreux face à une offre insuffisante.